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03 / 06 / 2009 | 23 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Wolters Kluwer France : un PSE pour atteindre le “standard” groupe des 20% de marge opérationnelle

Le groupe de presse Wolters Kluwer France (WKF), spécialisé dans les éditions professionnelles en ressources humaines, santé, tourisme et transport prévoit un Ebita (taux de marge opérationnelle) de près de 13 % du CA en 2009. Pas suffisant même dans le contexte de crise aux yeux de la maison mère hollandaise du groupe. En 2008, ce fameux Ebita était de 20,1% au niveau du groupe.

Pour que toutes les filiales atteignent ce  “standard” des 20%, Nancy Mc Kinstry, PDG de Wolters Kluwer, a annoncé  un renforcement de son programme de réduction des coûts qui doit se traduire par 55 millions d'euros d'économies en 2009 puis jusqu'à 120 millions à partir de 2011.

Un plan d'économies qui se traduira en France par 184 suppressions de postes en partie "compensées" par la création de 73 postes. Le solde des départs représente 10% des 1 100 emplois permanents du groupe en France. Le plan prévoit également de réorganiser le pôle transport, tourisme et assurance (une centaine de salariés) pour le vendre. Le support informatique, le service courrier et le service clients seront externalisés tandis que le service documentation va passer à la trappe.  Les pôles ressources humaines et santé restent  les axes prioritaires de la direction même si la disparition de CEC Magazine est programmée.

  • Les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CNT, FO, SNJ) contestent le motif économique de la réorganisation et jugent contradictoires les ambitions affichées et les mesures envisagées : “les salariés de WKF sont victimes d'une logique financière à court terme visant la satisfaction des actionnaires et l'accroissement des dividendes, ignorant toute stratégie d'investissement industriel. Preuve en est l'emprunt de 500 millions d'euros contracté par Wolters Kluwer France auprès de la maison mère, dont le remboursement prévu jusqu'en 2022 capte tout le bénéfice opérationnel. Objectif de ce montage financier : envoyer l'argent directement dans les poches des actionnaires plutôt que de l'utiliser pour l'investissement ou des embauches.”
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