Organisations
Vive réaction de « Ressources solidaires » à l'annulation des contrats aidés
Pour « Ressources solidaires », les annonces gouvernementales et l'annulation de 160 000 contrats aidés (CUI-CAE) en 2017 est un mauvais signal envoyé au monde associatif.
Si la volonté de réorientation vers une véritable démarche de formation est bonne, la suppression des contrats aidés l'est moins.
Danc un communiqué de ce jour, « Ressources solidaires » rappelle que ces contrats sont subventionnés par l'État (mais aussi les collectivités territoriales) aux employeurs pour embaucher en contrats à durée déterminée certaines populations en difficulté sur le marché du travail. Âge, handicaps, accompagnement social nécessaire, selon les dispositifs, les salariés (de droit privé) travailleront dans le secteur non marchand, les collectivités territoriales et administrations et dans le secteur marchand. Les taux de prises en charge par la puissance publique varie selon le statut des employeurs.
Parmi les arguments avancés pour justifier cette décision, le gouvernement met en avant le fait que le coût représenté par les contrats aidés est trop important par rapport à leur réussite d'insertion professionnelle.
Quelques éléments de précision pour recadrer les choses...
Un contrat CUI-CAE coûte 9 500 euros à l'État ; un emploi d'avenir environ 11 000 euros.
Or, le CICE a coûté presque 29 milliards d’euros (2013 et 2014) pour environ 70 000 emplois créés ou sauvegardés ; un emploi CICE coûte environ 400 000 euros.
Le taux de stabilisation dans l'emploi après le contrat varie lui aussi selon les dispositifs, mais si l'on met le triptique emploi/formation/suivi en place, le taux s'améliore, comme pour les emplois d'avenir : plus de 50 % des bénéficiaires en emploi 6 mois après la fin de leur contrat et en emploi durable pour 37 % d’entre eux.
Le taux de transformation moyen en emploi durable est d'environ 30 %, selon la DARES (organisme de statistiques du ministère du Travail).
Le contrat aidé permet l'insertion professionnelle de populations éloignées de l'emploi pour des raisons sociales. Il permet de maintenir des populations dans la consommation en leur apportant du pouvoir d'achat, contribuant ainsi à l'économie générale.
Il permet également de remplir des missions de service public ou de service au public. Ces postes dans les administrations, collectivités territoriales et associations ne sont pas équilibrés économiquement et relèvent d'une logique d'utilité sociale et d'amélioration de la société.
Précaires, ces contrats le sont. Mal rémunérés et mal considérés, souvent aussi. Les supprimer va mettre le secteur associatif à mal, déjà en proie à des questionnements forts sur son avenir économique, non seulement en les privant immédiatement de compétences et de présences mais aussi en mettant en péril tous les salariés chargés de leurs suivis, accompagnements, facilitations et tutorats dans les structures les accueillant, souligne « Ressources solidaires ».
Par effet de dominos, des salariés subiront les répercussions de ces suppressions d'activités à prévoir alors que, déjà, les baisses de financements publics conduisent à des suppressions de postes partout sur le territoire.
La brutalité de la disposition (des gens sont revenus de vacances pour ne pas retrouver leur poste) et la vision très comptable du contrat de travail, sans prendre en compte les conséquences à venir, déstabilisent immédiatement (et à moyen terme encore plus) des milliers d'emploi et de structures associatives.
« Ressources solidaires » (portail d'actualité et d'emploi de l'économie sociale et solidaire), s'inquiète de cet arrêt et entend soutenir les prises de positions des acteurs de l'économie sociale et solidaire pour que le gouvernement revienne sur sa décision.
Si la volonté de réorientation vers une véritable démarche de formation est bonne, la suppression des contrats aidés l'est moins.
Danc un communiqué de ce jour, « Ressources solidaires » rappelle que ces contrats sont subventionnés par l'État (mais aussi les collectivités territoriales) aux employeurs pour embaucher en contrats à durée déterminée certaines populations en difficulté sur le marché du travail. Âge, handicaps, accompagnement social nécessaire, selon les dispositifs, les salariés (de droit privé) travailleront dans le secteur non marchand, les collectivités territoriales et administrations et dans le secteur marchand. Les taux de prises en charge par la puissance publique varie selon le statut des employeurs.
Parmi les arguments avancés pour justifier cette décision, le gouvernement met en avant le fait que le coût représenté par les contrats aidés est trop important par rapport à leur réussite d'insertion professionnelle.
Quelques éléments de précision pour recadrer les choses...
Un contrat CUI-CAE coûte 9 500 euros à l'État ; un emploi d'avenir environ 11 000 euros.
Or, le CICE a coûté presque 29 milliards d’euros (2013 et 2014) pour environ 70 000 emplois créés ou sauvegardés ; un emploi CICE coûte environ 400 000 euros.
Le taux de stabilisation dans l'emploi après le contrat varie lui aussi selon les dispositifs, mais si l'on met le triptique emploi/formation/suivi en place, le taux s'améliore, comme pour les emplois d'avenir : plus de 50 % des bénéficiaires en emploi 6 mois après la fin de leur contrat et en emploi durable pour 37 % d’entre eux.
Le taux de transformation moyen en emploi durable est d'environ 30 %, selon la DARES (organisme de statistiques du ministère du Travail).
Le contrat aidé permet l'insertion professionnelle de populations éloignées de l'emploi pour des raisons sociales. Il permet de maintenir des populations dans la consommation en leur apportant du pouvoir d'achat, contribuant ainsi à l'économie générale.
Il permet également de remplir des missions de service public ou de service au public. Ces postes dans les administrations, collectivités territoriales et associations ne sont pas équilibrés économiquement et relèvent d'une logique d'utilité sociale et d'amélioration de la société.
Précaires, ces contrats le sont. Mal rémunérés et mal considérés, souvent aussi. Les supprimer va mettre le secteur associatif à mal, déjà en proie à des questionnements forts sur son avenir économique, non seulement en les privant immédiatement de compétences et de présences mais aussi en mettant en péril tous les salariés chargés de leurs suivis, accompagnements, facilitations et tutorats dans les structures les accueillant, souligne « Ressources solidaires ».
Par effet de dominos, des salariés subiront les répercussions de ces suppressions d'activités à prévoir alors que, déjà, les baisses de financements publics conduisent à des suppressions de postes partout sur le territoire.
La brutalité de la disposition (des gens sont revenus de vacances pour ne pas retrouver leur poste) et la vision très comptable du contrat de travail, sans prendre en compte les conséquences à venir, déstabilisent immédiatement (et à moyen terme encore plus) des milliers d'emploi et de structures associatives.
« Ressources solidaires » (portail d'actualité et d'emploi de l'économie sociale et solidaire), s'inquiète de cet arrêt et entend soutenir les prises de positions des acteurs de l'économie sociale et solidaire pour que le gouvernement revienne sur sa décision.
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