« Du fait de ses pratiques syndicales très centrées sur l'entreprise ou sur la section syndicale d'entreprise, la CFE-CGC peine encore à dépasser ses divisions internes. D'où un corporatisme d'entreprise très marqué chez ses militants. Beaucoup d'équipes syndicales sont très autonomes à l'égard des structures de la confédération », explique Jérôme Pélisse, maître de conférences à l'Université de Versailles-St-Quentin-en-Yvelines. Un « corporatisme d'entreprise » qui souligne d'autant plus les tiraillements sur l'identité catégorielle.

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Jérôme Pélisse est le co-auteur en avril dernier avec Élodie Béthoux, Guillaume Desage et Arnaud Mias de Sociologie d'un syndicalisme catégoriel, un ouvrage qui repose en partie sur le décryptage des réponses au questionnaire soumis aux congressistes du congrès CFE-CGC de Reims en 2010.