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13 / 11 / 2013 | 12 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Un calendrier de toutes les fêtes religieuses plutôt que la suppression des jours fériés catholiques

Sans surprise, l’avis du CESE du 12 novembre sur le fait religieux en entreprise n’a pas repris la proposition faite par l’ANDRH lors de ses assises nationales de juin 2012 de transformer trois jours fériés à consonance catholique en jours de congés flottants que chacun pourrait prendre à sa guise selon ses croyances, quelles qu’elles soient, sans avoir à les déclarer. Une proposition qui était alors présentée comme tout à la fois sociétale et compétitive, puisque permettant de lisser davantage des jours non travaillés.

Une proposition justifiée par le constat d’une « augmentation des demandes d’autorisations d’absence pour pratiquer la religion ou les croyances religieuses » et le « sentiment de discrimination lorsque l’entreprise refuse aux salariés de pratiquer leur conviction religieuse » qui avait agité les débats. Armelle Carminati, directrice générale monde capital humain et diversité d’Accenture, soulignant que cela revenait à « dégoupiller une grenade » ou, autre illustration, « à une escalade par la face nord »… (la suite, sur abonnement, dans Le buzz des DRH sur le fait religieux laisse les spécialistes très réservés).

À l’inverse, le CESE recommande de diffuser le calendrier de toutes les fêtes religieuses afin que l’encadrement soit sensibilisé aux demandes d’absences qui y sont liées. Un bon support de formation que le CESE recommande de décliner dans les entreprises en rappelant que la liberté religieuse est un droit dans l’entreprise privée dans les limites du respect des règles de sécurité et du prosélytisme. Un CESE qui considère que l’intervention du législateur est d’autant moins nécessaire que le « le fait religieux n’est pas à l’origine d’une perturbation massive des relations de travail ». C’est avant tout une affaire de management alors que 28 % des managers, selon une étude de l’observatoire du fait religieux en entreprise (OFRE), affirme devoir appréhender la question.

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