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02 / 07 / 2014 | 3 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Un atlas pour tout savoir sur l’ESS

L’Observatoire de l’économie sociale et solidaire (ONESS) et le Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale (CNRES) viennent de publier un « atlas commenté de l'économie sociale et solidaire 2014 » aux Éditions Dalloz*.

Données statistiques, graphiques et commentaires aident le lecteur à cerner ce secteur qui compte 2,3 millions de salariés en France, dans près de 223 000 établissements , soit 13,8 % de l’emploi privé.

Contribution au développement économique, ancrage dans les régions, enjeux et mutations d’avenir… En plus de 200 pages, l’atlas commenté de l’économie sociale et solidaire 2014 dresse un panorama très détaillé de ce secteur. Celui-ci « consolide sa place dans le paysage économique à l’heure où la crise économique et financière de 2008 a surtout affecté l’emploi et les entreprises du reste [...] du privé », indique cet ouvrage publié le 12 juin.

Il est ainsi rappelé que, fortement majoritaires, les associations rassemblent 78,1 % des emplois proposés par ce secteur. Les coopératives et les fondations en comptent respectivement 13,2 % et 3,1 %.

Indicateurs en progression

Si les mutuelles ne constituent que 0,5 % des organisations et entreprises de l’ESS et 3,4 % des établissements, elles rassemblent tout de même 5,6 % des emplois. Suite à un mouvement de fusions et de regroupements, le nombre d’entreprises mutualistes s’est réduit de 26 % en trois ans, « passant  de 1 062 à 782 ». Hormis cette baisse, « tous les autres indicateurs sont en progression » en  termes de développement.

Comme le souligne Paula Ferreira dans la dernière revue de la Mutualité Française, « autre enseignement de cet atlas agrémenté de multiples données statistiques et d’illustrations graphiques : la contribution globale de l’ESS s’élève à 6 % du produit intérieur brut (PIB), ce qui équivaut à une valeur ajoutée de « plus de 100 milliards d’euros  ». Cette somme est essentiellement générée par « des entreprises qui exercent une activité dans l’action sociale, les activités financières, l’enseignement et la santé ».

À titre d’exemple, l’action sociale représente 40 % de cette valeur ajoutée. La part des activités financières et d’assurance est de 26%. Malgré ces résultats positifs, « il reste encore du chemin à parcourir » pour que « la mesure du poids économique de l’ESS (au sens du PIB) soit de bonne qualité », estime ce document.

Étant donné que la contribution de l’ESS n’est « pas strictement économique », cet ouvrage déplore que le PIB ne prenne pas en considération toute l’activité économique réellement induite mais « peu mesurable ».

* Publié aux Éditions Dalloz 
« hors série ».

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