Organisations
Tioxide : le CHSCT porte plainte pour entraves répétées à ses missions
Devant l'impossibilité de s'entendre avec la présidente de l'institution, en particulier sur le droit à enquêtes du CHSCT, celui-ci a décidé de déposer plainte en correctionnelle afin de trancher.
La présidente souhaite gérer le CHSCT comme elle l'entend en dépit d'une législation sur l'hygiène et les conditions de travail conférant à l'institution un certain nombre de droits permettant d'améliorer la sécurité au travail.
En résumé, c'est « circulez, y'a rien à voir ». Les accidents (de surcroît récurrents chez Tioxide depuis quelque temps) sont gérés par la présidente et par elle seule.
Aucune information des membres du CHSCT lors des accidents : qu'a donc à cacher la société ?
Les objectifs en termes de sécurité demandés par la société mère Huntsman sont certes ambitieux (nul ne saurait critiquer cette ambition qui est louable) mais il s'avère que certains sont prêts à tout pour arriver à leurs fins, quitte à manipuler les chiffres...
Que croyez-vous que puisse faire un salarié sous-traitant lorsqu'il est victime d'un accident sur le site, la société qui l'emploie risquant de perdre les marchés avec la société utilisatrice ?
Autre affaire toute récente, un collègue de travail délégué du personnel (cela a son importance) a fait une condamnation incomplète et, alors qu'il n'y a eu aucun blessé, s'est retrouvé mis au placard pendant plus d'un mois. Il vient de se voir notifier une sanction supplémentaire : 3 jours à pied !
Là, la direction a demandé au CHSCT de mener une enquête alors qu'elle s'y refuse pour tous les autres incidents.
Alors que dans les mêmes circonstances un autre salarié (non délégué et non sympathisant UNSA) a fait la même erreur avec un sous-traitant qui a reçu de l'acide dans les yeux et là, rien...
Ne sommes-nous pas devant un cas évident de discrimination syndicale ? À vous de juger...
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia