Participatif
ACCÈS PUBLIC
09 / 07 / 2011 | 5 vues
Rodolphe Helderlé / Journaliste
Articles : 4180
Inscrit(e) le 16 / 11 / 2007

Tiers de confiance et expression collective des salariés

En 2010, à l'Éducation nationale, les groupes collectifs d'expression sur les troubles anxio-dépressifs, les TMS ou encore les troubles de la voix, ont attiré 6 500 personnes, tandis que 3 000 recouraient aux services d’un psychologue, au sein d’un espace d’accueil et d’écoute mis en place dans chaque département par les sections MGEN (Mutuelle Générale de l'Éducation Nationale).

  • En l'espace d'un an, la participation aux groupes de parole a doublé.

« Nous faisons en sorte que des pairs, des collègues référents, interviennent dans ces groupes pour justement sortir du champ médical. Ces collègues sont les mieux placés pour lancer les échanges sur la gestion du stress, la violence ou les questions de respect. En échangeant les expériences des uns et des autres, les participants accompagnés d’un psychologue s'entraident et sont moins enclins à recourir à une assistance psychologique individuelle », explique le Docteur Roland Cecchi-Tenerini, directeur de la santé de la MGEN, qui a noué un partenariat avec le ministère pour animer le programme PAS (prévention, aide, suivi) en faveur des personnels de l'Éducation nationale au sein de tous les rectorats et les inspections académiques.

Peut-on y voir une forme d'externalisation des prérogatives de l'employeur public ?

« Il ne s'agit en aucun cas de dédouaner l'employeur de ses responsabilités en matière de santé au travail. La MGEN se positionne comme un tiers de confiance entre syndicats et employeurs. Nous sommes d'autant plus légitimes pour le faire que nous gérons le régime obligatoire du personnel de l'Éducation nationale », assure Roland Cecchi Tenerini.

  • C'est bien la capacité des entreprises à libérer l'expression collective sur ce qui va et sur ce qui ne va pas qui a transpiré de toutes les interventions du premier « café social » de Miroir Social, organisé le 28 juin à Paris et dont le thème était : quels niveaux d'intervention entre le mal-être et le bien-être pour faire évoluer l'organisation du travail ?

Outre l'écho de la MGEN, qui a parrainé cette première rencontre, retrouvez dans notre décryptage ceux de :

  • Denis Andrieu, avocat associé du cabinet Fidal , secrétaire du CHSCT et délégué syndical CFE-CGC,
  • Michel Louis Joseph Dogué, directeur du centre hospitalier Théophile Roussel de Montesson et délégué national du syndicat des manageurs publics de santé,
  • Franck Pramotton, délégué syndical CFDT Oracle,
  • Arnaud de Brienne, délégué syndical central CFE-CGC d'Adecco,
  • Eric Yahia, délégué syndical Alliance Sociale de SAP,
  • Victor Waknine, fondateur du cabinet Mozart Consulting.
Pas encore de commentaires