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Surbooking à l'exposition Paris 1900, insultes et agressions des visiteurs
Insultes, réflexions malveillantes, agressions : c’est le quotidien dans les files d’attente pour l’exposition Paris 1900 devant le Petit Palais. La gestion des flux est difficile entre les réservations « coupe-file » et ceux qui attendent pour aller au guichet. Résultat, les visiteurs n’ont pas un comportement très « Belle Époque ».
Il faut dire que l’exposition Paris 1900, qui a ouvert ses portes début avril et se termine le 17 août, connait un gros succès. Les visiteurs sont très nombreux et les files d’attente s’allongent surtout à partir de 15h00. Les visiteurs ont parfois du mal à contenir leur impatience et se laissent aller parfois jusqu’à lancer des noms d’oiseaux aux agents. D’autres, plus agressifs, vont jusqu’à gifler ou bousculer le personnel du musée.
Car pour espérer entrer au Petit Palais et découvrir l’exposition qui raconte le Paris de la Belle Époque, ceux qui n’ont pas réservé doivent souvent attendre près de deux heures. Pire, même ceux qui ont déjà acheté leur billet sont parfois obligés d’attendre parce qu’à l’intérieur du musée, le nombre de visiteurs maximum est atteint.
Il faut dire que la direction du Petit Palais a visiblement eu du mal à anticiper. « En fait, les visiteurs restent peut-être d’avantage dans l’exposition qu’on ne s’y attendait » explique Chritophe Leribault, directeur du Petit Palais, à la radio France Bleue alors que ces pratiques sont pourtant prévisibles.
En effet, insultes et agressions sont provoquées par des files d’attente générées par le système de quotas de réservation de Paris-Musées, l’établissement public chargé des musées municipaux parisiens. Des réservations au nombre trop élevées par rapport à la capacité d’accueil du musée qui crée le même phénomène de surbooking, cette pratique régulièrement utilisée par les compagnies aériennes pour le plus grand malheur des passagers.
En tout cas, le personnel commence à exprimer un véritable ras-le-bol face au comportement agressif des visiteurs. La CGT a demandé à la Mairie de Paris de porter plainte systématiquement après chaque agression. Le syndicat a d’ailleurs saisi en ce sens Bruno Julliard, l’adjoint au maire chargé de la Culture (lire ici).
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