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30 / 05 / 2012 | 2 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Sombre avenir pour Novatrans et ses salariés

Les 257 salariés de Novatrans sont sur la sellette.

Un conseil d’administration de la société spécialisée dans le transport combiné rail-route devait se prononcer le 9 mai sur l’avenir de cette filiale de la SNCF déficitaire (de 18,6 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 86,8 millions), détenue à plus de 96 % par le groupe SNCF-Géodis.

Trois scénarios étaient sur la table :

  • la recapitalisation de l’entreprise avant fin 2012,
  • un repreneur extérieur,
  • ou la liquidation.
À l’issue de la réunion du conseil d’administration, les syndicats de l’entreprise (FO, CGT, CFDT, CGC et SUD) ont déploré « la mort programmée de l’entreprise ». Le plan de retour à l’équilibre présenté par la direction a été refusé par l’actionnaire principal, la SNCF. Les syndicats ont aussi jugé ce plan largement insuffisant, pour le motif qu’il se fonde seulement sur « la réduction du nombre de trains, la fermeture de terminaux et une réduction massive des effectifs ».

Quid du développement commercial ?

Les organisations de salariés ont par ailleurs constaté l’absence de propositions en matière de « développement commercial », de « développement d’activités connexes » ou de « possibles synergies ou alliances avec d’autres entreprises du groupe ».

Les offres des repreneurs potentiels ont été jugées insuffisantes par la direction, et les candidats à la reprise ont jusqu’au 8 juin pour améliorer leurs propositions. Un échec des deux options pouvant sauver l’entreprise (la recapitalisation ou la cession à repreneur extérieur) conduirait à la liquidation de Novatrans.

Les syndicats demandent donc instamment l’intervention des pouvoirs publics : ils estiment qu’« il est urgent d’organiser une table-ronde avec tous les acteurs du transport combiné » : État, région, réseau ferré de France, les représentants des transporteurs routiers, fret SNCF et les autorités de la concurrence.
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