Remorquage : « Il est impossible de se reposer à bord d'un navire. »
Nouvel épisode dans la bataille juridique qui oppose la SNRH (Société Nouvelle de Remorquage du Havre) au syndicat maritime de Normandie CFDT et à l'État. Le 12 aout dernier, le tribunal administratif de Rouen a rejeté la demande de suspension de la décision prise le 27 mai par le directeur départemental des terriroires et de la mer du Havre de retirer à la CNRH son droit à faire travailler des marins sur ses six remorqueurs pour le motif que l'organisation du travail n'était pas dans les clous. Le 20 juillet, l'activité de la SNRH était suspendue pour reprendre le 26 juillet, grâce à une nouvelle organisation du travail jugée « pénalisante en termes financiers et commerciaux » par l'employeur. La SNRH fonctionne avec quatre remorqueurs embarquant 64 marins, contre six précédemment avec 56 marins...
« Autrement dit, Messieurs et Mesdames les marins du monde entier, prenez acte : il est impossible de se reposer à bord d'un navire...! Ce repos risquerait d'être interrompu par une alarme ! Du ressac ! Le bruit du vent ! Il est vrai que nous sommes beaucoup mieux lotis à terre. De marin au remorquage portuaire, il n'y a plus... Il y a des chauffeurs de bus (respect pour ces derniers qui font un travail tout à fait honorable)... Ils sont passés en mode nomade et quittent le bord toutes les 12 heures pour prendre leur repos à terre, à l'hotel pour les éloignés, chez eux pour les « Normands ». », raconte Cédric Boissaye, délégué syndical du SIPR, le syndicat maison qui fait front avec la direction.« »
« Autrement dit, Messieurs et Mesdames les marins du monde entier, prenez acte : il est impossible de se reposer à bord d'un navire...! Ce repos risquerait d'être interrompu par une alarme ! Du ressac ! Le bruit du vent ! Il est vrai que nous sommes beaucoup mieux lotis à terre. De marin au remorquage portuaire, il n'y a plus... Il y a des chauffeurs de bus (respect pour ces derniers qui font un travail tout à fait honorable)... Ils sont passés en mode nomade et quittent le bord toutes les 12 heures pour prendre leur repos à terre, à l'hotel pour les éloignés, chez eux pour les « Normands ». », raconte Cédric Boissaye, délégué syndical du SIPR, le syndicat maison qui fait front avec la direction.« »
Bataille navale juridique
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L’implantation en 2006 de la SNRH sur le port du Havre ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Le compteur est pour le moment à 17 procédures au tribunal administratif... Il faut dire que Bodula, l'opérateur historique du remorquage dans le port, fait tout pour éjecter son concurrent. Bien aidé en cela par les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC, réunis dans le comité de coordination des officiers et marins du remorquage qui menaçaient, il y a un an, de bloquer les ports si les autorités maritimes n’apportaient pas la preuve que la SNRH respectait les accords cadres.
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