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Pourquoi cette impasse sur les effectifs et les frais de gestion dans la communication des Opca ?
La transparence de la communication publique des Opca sur leurs effectifs, leurs frais de gestion et les budgets de leurs observatoires des métiers n’est pas au programme du décret qui va fixer les nouveaux critères d’agrément des collecteurs ? Au-delà du seuil de la collecte, ce sont pourtant des critères clefs qui décideront des agréments à venir.
Une bonne raison pour regarder de plus près les niveaux d’information rendue publique, sur leurs sites internet et leur rapports d’activité, par 22 Opca qui représentent une collecte totale de plus de quatre milliards d’euros sur les six collectés annuellement par l’ensemble des 96 Opca. Le plus petit Opca, Mediafor, de notre panorama collecte 25 millions d’euros par an, tandis que le plus gros, AgefosPME , en collecte plus de 800 millions.
- Un constat s’impose : le niveau de communication des Opca sur leurs effectifs, leurs frais de gestion et les budget de leurs observatoires des métiers ont de quoi largement progresser.
Pour la grande majorité d’entre eux, ces éléments d’information ne sont pas les plus valorisables en termes de communication. Cela pourrait même gêner aux entournures que de souligner que la plus grande partie des effectifs est affectée à des tâches de gestion... D’autant que l’objectif des nouveaux critères d’agrément vise à pousser les Opca à dégager des moyens humains et matériels pour répondre au besoin de conseil des entreprises, et plus particulièrement à ceux des PME.
Le décret publié le vendredi 24 septembre va contraindre les Opca a mettre en place une comptabilité analytique. Pour, par exemple, distinguer les « frais d’accompagnement des entreprises dans l’analyse et la définition de leurs besoins en matière de formation » des « frais d’information générale et de sensibilisation des entreprises ». Jusqu’à maintenant, tout ce qui ne relève pas du financement du paritarisme ou de la gestion administrative est mis dans un gros paquet « collecte et services »... L’État entend y voir plus clair pour juger de la capacité des Opca à assurer leur mission, compte tenu de leurs moyens. Pas question pour autant d’ouvrir les vannes. Les Opca devront rendre des comptes au Trésor public en cas de dépassement du plafond des frais de gestion et d’information qui devient lui aussi plus contraignant.
L’État entend mieux piloter l’activité des Opca, dont il souhaite d’ailleurs voir se réduire le nombre. Le seuil de 100 millions d’euros de collecte pour être éligible à l’agrément sera-t-il toujours au programme du décret ? Avec quel degré de flexibilité ? Une chose est certaine, les nouvelles conditions d’agrément des Opca vont faire évoluer les priorités de ces derniers sur le registre de la communication...