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19 / 12 / 2024 | 43 vues
Elie Hiesse / Membre
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Valeo annonce 868 suppressions de postes, mais pour FO ce chiffre est largement minimisé

Annoncé, et dénoncé depuis des mois par le syndicat qui alertait sur « l’avenir incertain » des sites Valeo en France, en sous-activité, le couperet a fini par tomber.

 

Le 27 novembre, au motif de la chute des ventes automobiles, l’équipementier a présenté un plan de 868 suppressions de postes sur huit sites. Il s’inscrit dans le cadre de la restructuration à l’échelle européenne de la division Power (systèmes thermiques et électriques).

 

Pour le syndicat, jusqu’à 1.282 postes supprimés

 

Ce plan comprend la fermeture de l’usine de La Suze-sur-Sarthe (270 salariés, Sarthe) et du centre R&D de La Verrière (390 salariés, Yvelines), tous deux mis en vente en juillet. C’était aussi le cas de l’usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), mais celle-ci est appelée à réduire ses effectifs, de 308 à 70 salariés. Les sites de SainteFlorine (Haute-Loire), Reims (Marne), Laval (Mayenne), Amiens (Somme) et Limoges (Haute-Vienne) sont aussi concernés.

 

« Personne ne s’attendait à autant de suppressions de postes. Les salariés sont choqués et dégoûtés », souligne Bertrand Bellanger, coordinateur FO (deuxième organisation) chez Valeo.

 

Cette deuxième vague de suppressions d’emplois depuis mi-2023, qui pourrait réduire jusqu’à près de 10% le nombre de postes actuels (13500), c'est l'angoisse.!

 

« Dans les autres divisions [Valeo Light et Valeo Brain, NDLR], tous les sites craignent d’être demain impactés. »


FO-Métaux, qui apporte son soutien aux équipes FO et aux salariés, appelle Valeo « à des solutions durables, permettant de conjuguer compétitivité, innovation et maintien des emplois en France ».

 

Si, dans le contexte actuel, « réduire les coûts peut être nécessaire », « sacrifier des emplois et fragiliser l’avenir de la filière en France est une erreur stratégique », explique le militant qui dénonce « une délocalisation qui ne dit pas son nom », vers des pays européens à faible coût de main-d’œuvre.

 

La France supporte l’essentiel des suppressions d’emplois annoncées – l’Allemagne, la Pologne et la République tchèque subiront 188 suppressions de postes.


Bertrand Bellanger  se fait fort de rectifier la communication de Valeo, qui annonce « 694 départs contraints et 174 départs volontaires ».


« Pour le syndicat  FO, les suppressions de postes pourraient s’élever jusqu’à 1282, si l’on intègre les postes vacants supprimés et si tous les salariés refusent leur transfert. » Car les conditions des « mobilités internes » restent à négocier, « pour préserver les acquis sociaux des salariés ».

 

L’issue des négociations sociales sur des accords de méthode, lesquelles détermineront le calendrier d’information-consultation des instances de représentation du personnel, devrait être  connue prochainement.

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