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Un accord salarial « au rabais » chez ADP, à la veille des jeux olympiques et paralympiques, que la CFE-CGC a refusé de signer
En 2024, une augmentation moyenne "royale" de 0,75% pour les cadres, de 2,6% pour les autres salariés, le retrait de l'offre réservée aux salariés, l'absence d'abondement sur le Plan d'Epargne Groupe … le tout à la veille d'un évènement mondial qui va générer un surcroît d'activité sans précédent pour tous chez ADP !
A l’issue des négociations sur les augmentations générales sur les salaires (NAO), la direction d’ADP a proposé d’accorder pour 2024 une augmentation générale de 2,6% au 1er janvier à tous les salariés, à l’exception des cadres qui se voient « dotés » d’une augmentation générale de 1,50% au 1er juillet, soit 0,75% sur l’année 2024.
La CFE-CGC ADP a refusé de signer cet accord au rabais, et de surcroît totalement discriminatoire à l’encontre des cadres !
Quel mépris pour tous les salariés d’ADP, qui comme l’ensemble des français, subissent les méfaits d'une inflation de 9,8% sur deux ans (décembre 2023 / décembre 2021), et avec maintenant l’augmentation de 10% de l’électricité et du gaz au 01 février 2024…
Des propositions bien misérables au regard des accords salariaux conclus ailleurs, aux alentours de 4% en moyenne sur 2024, selon les experts, voire, 5% dans certains grands groupes ! Des entreprises ont été beaucoup plus généreuses qu'ADP alors que dans le même temps ADP réalise sur deux ans un bénéfice net de plus de 1 milliard d'euros et se hisse au plus haut dans les classements internationaux : meilleur aéroport européen et cinquième mondial pour CDG grâce au travail de ses salariés.
Quel contraste entre la volonté affichée par ADP de s’affirmer comme partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques, en engageant notamment des dépenses excessives, et son peu de considération pour ses salariés, pourtant le vrai moteur de sa réussite, auxquels il demande un surcroît d’activité sans précédent corrélé à une absence de prise de congés d'été en famille.
De toute évidence, Aéroports de Paris met tout en œuvre pour perdre de son attractivité.
En effet, depuis plusieurs années, les salariés d'ADP ont subi de plein fouet la crise COVID, des gels des salaires suivis d'une baisse de la rémunération, ce qui a conduit à des départs massifs (1150 salariés) et même des départs contraints pour certains dans le cadre d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi.
De même, malgré l'accord majoritairement signé, la direction a décidé unilatéralement de stopper l’Offre Réservée aux Salariés, alors qu'elle était destinée à compenser notamment l’absence d’abonnement depuis deux ans dans le Plan Epargne Groupe.
La CFE-CGC ADP constate et déplore que le dialogue social ne soit pas au rendez-vous chez ADP. Cet accord NAO ne va pas renforcer l'attractivité de l'entreprise. A l'aube des Jeux Olympiques et Paralympiques, les salariés resteront-ils aussi motivés après ce décevant accord ?