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20 / 11 / 2024 | 72 vues
Valentin Rodriguez / Abonné
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Schaeffler : des suppressions d’emplois qui passent mal

Une annonce brutale et non concertée  


Mauvaise nouvelle pour les salariés de l’équipementier automobile et mécanique Schaeffler : le groupe a annoncé, par voie de presse, la suppression de 4 700 emplois en Europe sur trois ans et la fermeture de deux sites, dont les emplacements restent inconnus. Cette annonce a surpris les salariés, qui n’ont pas été informés ni consultés au préalable, en dépit de l’obligation légale de la direction de dialoguer avec les instances représentatives du personnel. Notre organisation syndicale  déplore ce procédé et prend acte de cette décision.  

 

 Une stratégie financière aux dépens des salariés  


Bien que l’Allemagne soit principalement concernée par ces suppressions de postes, la situation interpelle également en France, où Schaeffler emploie environ 1 500 personnes sur deux sites : Haguenau (Bas-Rhin) et Chevilly (Loiret). Si l’entreprise invoque des défis tels que la concurrence mondiale, la transformation du secteur automobile et un contexte économique difficile, ces mesures interviennent peu après la fusion avec Vitesco, un fabricant de transmissions. Cette opération devrait générer des économies estimées à 290 millions d’euros par an d’ici 2029.


Notre fédération  y voit une stratégie davantage dictée par des objectifs financiers qu’industriels, avec les salariés une fois de plus relégués au rang de variable d’ajustement.  


La Fédération FO de la métallurgie réaffirme son soutien aux salariés du groupe et s’engage à lutter contre ces décisions qui les pénalisent injustement. Elle  rappelle également l’importance de conditionner les aides publiques aux entreprises, dont Schaeffler a bénéficié, à la préservation des sites et des emplois sur le territoire national. Ce combat s’inscrit dans une démarche plus large pour la réindustrialisation de la France et la défense de l’emploi industriel.  

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