Organisations
Salariés en arrêt maladie : stop à la chasse aux sorcières
La CGT constate la généralisation d’un système de contrôle et de flicage des salariés en arrêts maladie, le tout avec un ensemble de pratiques illégales et condamnables par la loi :
- Mails, sms, questionnements de managers concernant la nature de l'arrêt maladie,
- Culpabilisation du salarié vis à vis de l’équipe,
- Jugement de valeur concernant la nécessité ou pas d’être en arrêt maladie
- Rh qui scrutent les réseaux sociaux, enquêtent et contactent des personnes en lien avec le salarié,
- Contact pendant l’arrêt maladie,
- Menaces et pression sur les salariés
- Suspension des indemnités complémentaires en toute illégalité.
Le DRH parlait d’un problème d'absentéisme a la Macif et d’un plan pour y remédier.
Plutôt que de remettre en cause une politique d’entreprise basée sur le contrôle de l'activité et la course à la surperformance, la direction met en place une véritable criminalisation des salariés malades.
La dégradation de l’état de santé du salarié est souvent en lien avec les conditions de travail dans l’entreprise, les sous effectifs, les journées à rallonge, le flicage de l’activité et la pression commerciale.
Des cabinets d’experts indépendants ont largement documenté cet état de fait tout comme les élus CGT, sans que jamais, la direction ne fasse rien pour analyser les causes et prévenir le risque d’altération de la santé des collègues
Résultat : l’absentéisme continue d’être à des niveaux historiquement élevés, bien plus élevés que la moyenne dans notre secteur.
S'ajoutent à cela des départs en inaptitude toujours plus nombreux, des démissions en pagaille, des invalidités et des drames. C’est pourquoi nous invitons tous les salariés à contacter les élus CGT dès lors qu’ils subissent des pressions, intimidations, violations de la vie privée lorsqu’ils sont en arrêt maladie.
L’entreprise n’a pas le droit de :
- Remettre en cause l’arrêt maladie sans motif légal
La direction ne peut pas contester l'arrêt de travail sauf à engager une procédure de contre-visite médicale par un médecin contrôleur désigné par l'employeur.
En dehors de cette procédure toute tentative de pression ou d’intimidation pour remettre en cause l’arrêt est illégale
- Révéler des informations médicales confidentielles
La direction n’a pas le droit de demander des précisions sur l’état de santé du salarié ou de divulguer des informations médicales
La confidentialité est strictement protégée par le code du travail et la réglementation RGPD
- Priver le salarié de ses droits
L’employeur n’a pas le droit de suspendre les indemnités complémentaires ou conventionnelles sauf si le salarié ne respecte pas ses obligations ( ex: ne pas transmettre l’arrêt dans les délais )
- Faire pression pour un retour anticipé
L’employeur ne pas insister pour un retour avant la fin de l’arrêt . Seul le médecin peut décider d’une reprise anticipée. Si un médecin estime qu’un arrêt de travail est nécessaire la direction n’a pas à commenter d’une manière ou d’une autre cet avis. S’autoriser à le faire est un manquement à son devoir de résultat sur la santé des salariés.
La CGT demande a la direction de cesser ces pratiques et accompagnera les salariés en lien avec les inspections du travail et les prud’hommes pour que leurs droits soient respectés.
- Santé au travail parrainé par Groupe Technologia