En 2018, le constat était alarmant : le nombre d’incivilités a augmenté d’environ 8 %. On a dénombré 17 750 incivilités, dont 884 agressions physiques et 5 600 menaces de mort ou représailles. Il est donc urgent que La Poste mette des « actions concrètes » en place vu les constats effectués.

Certes, des expérimentations sont en cours. Depuis quelques années, La Poste tente de faire infléchir le nombre d’incivilités (diffusion de films sur grand écran sur le thème de la réglementation bancaire, « design sensoriel » et « comportemental »…).

Au final, pas moins de 2 289 actions ont été initiées. Pour autant, la seule action qu’elle ne mène pas est celle de donner des moyens aux secteurs. Comment un secteur peut-il fonctionner sans que les absences ne soient comblées, sans que le personnel ne soit formé ou habilité ou encore en changeant régulièrement les organisations de travail ? Car, ce qu’il faut bien dire, les incivilités sont en grande partie générées par ces états de fait.
 

Avec l’accord sur les bureaux à priorité sociétale (BPS) signé, le plan opérationnel de lutte contre les incivilités (POLI) se poursuit. Cela implique un renforcement de la formation pour les agents, des recours renforcés pour les bureaux les plus touchés par les incivilités (présence de vigiles), le développement de partenariats etc.
 

Les agents de La Poste doivent venir au travail sereinement, sans être victimes d’insultes, d’agressions, ni risquer leur vie.
 

C’est pourquoi  une véritable analyse des causes des incivilités afin de mettre des actions pérennes en place dans ce domaine s'impose.