Salariée du magasin Carrefour de Salaise-sur-Sanne (38), depuis bien 30 ans, et aujourd’hui, je peux le dire avec fierté : j’ai fait reconnaître ma désignation en tant que représentante de la section syndicale SECI – Syndicat des Employés du Commerce et des Interprofessionnels – par la justice.


Le 1er avril 2025, le Tribunal judiciaire de Vienne a rendu une décision claire : la direction de Carrefour Hypermarchés SAS, qui avait tenté d’annuler ma désignation, a été déboutée de l’ensemble de ses demandes. Le tribunal a reconnu que le SECI est un syndicat professionnel légitime, respectant pleinement les critères légaux, tant en matière de champ d’intervention que de représentativité locale et de transparence financière. Cette décision confirme que ma désignation est parfaitement régulière.


Carrefour a également été condamnée à me verser 500 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Un petit montant, mais un symbole fort.


Cette victoire dépasse ma situation personnelle. Elle concerne toutes celles et ceux qui, comme moi, ont décidé de s’engager syndicalement pour défendre les droits des salariés, souvent dans des contextes hostiles ou méfiants. Elle montre que les syndicats indépendants comme le SECI ont toute leur place dans le paysage social, qu’ils respectent la loi et qu’ils sont capables de mener des actions sérieuses, solides, et légitimes.


Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui m’ont soutenue, en particulier les équipes du SECI qui m’ont accompagnée sans relâche. Ce combat n’a pas été facile, mais il était juste. Je me suis battue pour faire respecter un droit fondamental : celui des salariés à être représentés et défendus par le syndicat de leur choix.


Aujourd’hui, je suis plus déterminée que jamais à poursuivre mon engagement sur le terrain, à écouter, à alerter, à proposer et à agir. Cette décision est un message fort envoyé à toutes celles et ceux qui doutent encore de la capacité des syndicats indépendants à se faire entendre et à faire respecter les droits des travailleurs et travailleuses.


Je continuerai, avec le SECI, à porter une voix libre, combative et constructive. Parce que personne ne devrait avoir à choisir entre son travail et ses droits. Parce qu’ensemble, on est toujours plus forts.