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12 / 11 / 2024 | 52 vues
Elie Hiesse / Membre
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Fermeture de la centrale de Cordemais : une décision violente !!

Fin septembre, EDF a annoncé la fermeture pour 2027 de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique), dont le projet de conversion à la biomasse avait été validé début 2023 par l’exécutif.

 

Énième revirement sur l’avenir de la centrale EDF de Cordemais (Loire-Atlantique), qui emploie 340 salariés et 160 prestataires permanents sur la rive nord de l’estuaire de la Loire, et plus d’un millier en comptant les emplois indirects.

 

Le 23 septembre, EDF a annoncé envisager l’abandon du projet de conversion à la biomasse (soit à partir de granulés issus de déchets de bois) et l’arrêt définitif de l’activité pour 2027. Cette décision est violente pour les salariés, même s’ils connaissent les difficultés de la conversion.

 

Beaucoup ont appris la nouvelle par la presse, confie Christophe Juino, délégué syndical FO, qui a reçu le soutien de l’union départementale FO et de la fédération FO Énergie et Mines. Le militant décrit un site au bord de l’explosion. Signe symptomatique : les salariés se sont prononcés pour le dépôt d’un préavis de grève, courant jusqu’au 31 mars 2025.

 

Le projet d’une production décarbonée et pilotable

 

Il faut dire que la fermeture a déjà été annoncée pour 2018, puis 2022, puis 2026... ; que le premier projet de conversion date de 2016 ; que début 2023, l’État a validé ce dernier projet « Ecocombust 2 » – porté par l’industriel Paprec et par EDF, revenue dans la course mi-2021 après avoir jugé la conversion trop onéreuse. En septembre 2023, le président Macron avait même annoncé la conversion totale de la centrale à la biomasse. Mais les conditions technico-techniques ne seraient plus réunies, selon EDF. En clair, le coût des investissements serait prohibitif. Le soutien de l’État ferait aussi défaut.

 

EDF a un autre projet pour le site (la fabrication de tuyaux), qui représenterait à terme deux cents emplois. Le groupe dit aussi garantir l’accompagnement des salariés.


Problème : Il n’y a pas de concordance de compétences entre celles existantes et celles requises pour ce projet, pointe Christophe Juino. Et, ajoute-t-il, personne ne peut garantir que Cordemais ne sera pas essentielle en 2027 pour sécuriser l’approvisionnement français. Il rappelle qu’en 2022, la centrale a tourné plus de deux mille heures pour pallier la sous-production du parc nucléaire.


Déterminée à sauvegarder un maximum d’emplois, FO reprend donc son projet alternatif d’une production décarbonée et pilotable (à base d’hydrogène), déjà défendu en 2021.

 

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 Sur mandat de la Confédération FO, la fédération FO de l’Énergie a été auditionnée par la Mission d’information parlementaire consacrée aux modes de gestion et d’exploitation des installations hydroélectriques.

 

En préalable, notre fédération a rappelé:

- être force de proposition à travers le projet de création d’un EPIC «Pôle Public de l’Énergie Décarbonée» visant à placer l’Énergie au cœur de la compétitivité de la France, de sa réindustrialisation, porteuse de lien républicain à travers la péréquation tarifaire (TRV/CSPE) et surtout en capacité d’accélérer et planifier la Transition énergétique face aux changements climatiques, dont chacun sait qu’elle passe par une électrification des usages en substitution aux énergies carbonées.

-  les conditions à remplir pour tout projet concernant EDF et a fortiori l’Hydraulique : pas de mise en concurrence, pas de désintégration (filialisation), et la nécessité d’une vision globale «Énergies »

 

De ce point de vue, il ne peut y avoir de mise en quasi-régie, projet des Directions et des Pouvoirs publics d’un avenir proche qui accompagnait «Hercule», combattu par les agents, FO Énergie et plus largement l’ensemble des OS.

 

Concernant la proposition du passage du régime de concession au régime d’autorisation, FO Énergie a rappelé qu’il pose la question de la privatisation de l’eau si les autorisations sont données à des entreprises privées, mais aussi que cette autorisation doit être globale, et non par vallée faisant courir le risque d’éclatement de l’hydraulique.

 

Pour nous  la solution d’une renégociation de la Directive de mise en concurrence de 2014 reste la meilleure voie. Même si au regard de l’obstination de la Commission européenne de vouloir faire un grand business ce n’est pas gagné.