Organisations
Des avancées concrètes pour l’égalité professionnelle entre les postières et les postiers
Un nouvel accord social relatif à l’égalité professionnelle entre les postières et les postiers pour 2025-2027 vient d'être signé par FO com, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT.
Ce 6ème accord, couvrant la période de 2025 à 2027, s'inscrit dans la continuité des engagements dé jà pris en faveur de l'égalité professionnelle. Il vise à renforcer les actions déjà mises en place et à introduire de nouvelles mesures innovantes pour une égalité réelle et durable .
Depuis 2005, La Poste engage régulièrement des négociations avec les organisations syndicales afin de faire progresser l’égalité professionnelle. Ces différents accords ont progressivement fait de cet enjeu un pilier structurant de la politique de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) du Groupe.
L’accord 2025-2027 s’inscrit dans cette continuité. Notre syndicat résolument engagé pour la justice sociale et l’égalité réelle, y a activement pris part. Nous considérons que la négociation collective constitue un levier indispensable pour garantir des avancées concrètes et durables au service de l’ensemble des personnels.
Dans ce cadre, notre organisation syndicale a porté et obtenu plusieurs mesures majeures. L’accord renforce la lutte contre les discriminations, notamment à travers la mise à jour de formations sur la diversité, une expérimentation d’ateliers territoriaux « diversité » pour prévenir des stéréotypes et risques de discrimination, la création d’un réseau interne LGBT+ sur Viva Engage, ainsi que l’adaptation des horaires pour accompagner les transitions de genre.
Autant d’avancées portées avec détermination, car il est inacceptable qu’en 2025, l’égalité et le respect de chacun ne soient pas encore pleinement garantis. L’objectif est également de mettre en place un environnement de travail plus inclusif, où chaque postière et chaque postier, quelle que soit son origine sociale, culturelle ou géographique, puisse trouver sa place et exercer son métier dans le respect et la dignité.
En parallèle, des formations spécifiques à destination de la filière RH et accessibles aux managers seront mises en place. Elles porteront sur les luttes contre les stéréotypes de genre, le sexisme, et les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
Ont été également obtenus des engagements en matière de parité avec des objectifs chiffrés :
- 40 % de femmes parmi les cadres dirigeants,
- 45 % parmi les cadres stratégiques
- et 50 % parmi les cadres supérieurs à l’horizon 2027.
Sur le volet salarial, une enveloppe annuelle de 550 000 € — dont 100 000 € spécifiquement réservés aux groupes B et C — est dédiée à réduire les écarts de rémunération injustifiés entre les femmes et les hommes.
La santé globale des agents a également été au cœur des revendications de notre organisation syndicale
L’accord prévoit des actions de sensibilisation autour de la prévention des cancers du sein et de la prostate (Octobre Rose, Movember), la mise en place d’une expérimentation concernant les protections périodiques sur les sites, ainsi que la distribution d’équipements de protection adaptés aux morphologies. Une plateforme d’écoute et de soutien en santé mentale sera accessible à l’ensemble des agents d’ici fin 2025.
Nous nous sommes également mobilisés pour faire progresser la reconnaissance de la santé spécifique des femmes au travail. Il est grand temps que des sujets longtemps ignorés ou tabous, comme l’endométriose ou la ménopause, soient enfin pris en compte sur le lieu de travail. Pour libérer la parole, des actions de sensibilisation seront mises en œuvre. En revanche, notre revendication d’instaurer un congé menstruel n’a pas été retenue à ce stade par La Poste.
Dans le même temps, nous avons pu obtenir la reconduction indispensable des dispositifs de sensibilisation et de soutien aux victimes de violences familiales, ainsi que des mesures visant à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle, personnelle et familiale — des leviers essentiels pour faire progresser l’égalité réelle.
Cependant, l’accord a été signé pour deux ans, malgré notre demande d’un engagement sur trois ans, jugé plus adapté aux enjeux d’égalité professionnelle.
Nous regrettons cette durée insuffisante, qui limite l’ambition nécessaire pour inscrire ces avancées dans la durée. Pour autant, cet accord constitue une avancée importante, et nous resterons mobilisés pour en garantir l’application effective et veiller à ce que chaque engagement soit suivi d’effets concrets pour toutes et tous.