Organisations
Paris : les équipements sportifs toujours en grève
Le personnel demande une meilleure rémunération pour travailler le dimanche.
Dimanche, jour du deuxième tour des élections municipales, les piscines parisiennes mais aussi les bains-douches, stades et gymnases de la capitale étaient de nouveau en grève.
Ce conflit, qui dure désormais depuis près de deux mois, est centré sur la revalorisation de la prime dominicale des agents des équipements sportifs municipaux. Ces membres du personnel de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la Ville de Paris, qui travaillent en roulement et sont appelés à travailler obligatoirement le dimanche, ne s’estiment pas rémunérés à hauteur de cette contrainte.
« Dans d’autres directions, certains agents perçoivent une prime de 100 euros », déclare ainsi l’intersyndicale (CGT, FO, Supap et Solidaires) en faisant référence à une prime arrachée par les bibliothécaires parisiens en 2010 après un conflit de plusieurs semaines. Une différence de traitement avec le personnel de la Direction de la jeunesse et des sports « qui ne perçoit qu’une prime de 44,79 euros par dimanche travaillé », pointent les syndicats qui demandent à ce qu’il soit, au mois, alignés sur les collègues de la culture.
Pour la nouvelle municipalité, ce sera, sur le front social, le premier chantier à traiter, le mouvement ne montrant pour le moment pas de signes d’essoufflement. Il pourrait même faire tache d'huile car les candidats à la Mairie de Paris se sont empressés (imprudemment ?) d’inscrire dans leurs programmes l’ouverture de nouvelles bibliothèques le dimanche. Un nouveau conflit en perspective où la question de la prime dominicale sera indéniablement posée avec pour enjeu, une somme de plusieurs millions d'euros à sortir chaque année. À moins de remettre en cause la prime accordée aux bibliothécaires ?