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« On ne sait plus si Webhelp est une société française présente au Maroc ou si c'est une société marocaine avec une petite filiale en France » - Frédéric Jousset, cofondateur de Webhelp
Et voilà que la délocalisation des centres d'appels revient à l'affiche alors que Laurent Wauquiez, Secrétaire d'État à l'Emploi, annonce pour la rentrée des assises et un arrêté qui contraindrait les opérateurs à se montrer transparents à l'égard des clients sur l'implantation des centres. « Ce qui est choquant, c'est que non seulement on ne vous dit pas où est situé le centre d'appel, mais on vous le cache, on demande à ceux qui vous répondent de changer leur nom, », a expliqué Laurent Wauquiez.
Pas question d'interdire pour autant aux opérateurs d'employer plus de 60 % de leurs salariés à l'étranger comme cela avait été initialement prévu dans le cahier des charges du label responsabilité sociale des centres d'appels...
- En savoir plus > Responsabilité sociale : un label en manque de crédibilité
En 2008, 4 000 des 5 500 salariés de Webhelp travaillaient ainsi au Maroc et cela n'a pas empêché cet opérateur d'obtenir le label responsabilité sociale en 2009. Lors d'une convention interne organisée cette année-là au Maroc, Frédéric Jousset, le cofondateur de Webhelp lançait : « On ne sait plus si Webhelp est une société française présente au Maroc ou si c'est une société marocaine avec une petite filiale en France. »
Laurent Wauquiez annonce la création d'une « prime symbolique » pour encourager la création de centres d'appels en France.
Mais la création de centres en France s'accompagne déjà de solides subventions.
Webhelp recrute aussi en France où quatre centres sont ouverts : Caen, Vitré, St-Avold et Montceau-les-Mines.
Le dernier en date, celui de Montceau-les-Mines, est implanté dans une zone franche. Il prévoit la création de 350 emplois. Les aides financières directes se montent à 2,4 millions d'euros.
Voici le décompte rapporté par le site Monceau-News :
Sur le volet emploi >
- 350 000 euros (pour 350 emplois) au titre de la prime à l'aménagement du territoire,
- 700 000 euros (soit 2 000 euros par emploi) de la région,
- 350 000 euros de Michelin dans le cadre d'une convention de revitalisation post PSE.
Sur le volet immobilier >
- 200 000 euros du Conseil régional,
- 600 000 euros de Michelin,
- 200 000 euros du Conseil général, soit en tout encore 1 million d'euros, sans oublier la mise à disposition des terrains par la communauté Creusot-Montceau et un prêt à taux bonifié de 2 millions d'euros de la Caisse des Dépôts et Consignation.