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« On accorde une sorte de droit de veto au MEDEF »
La CGT lance une campagne à destination des parlementaires mais aussi des salariés pour que le texte de l'accord national interprofessionnel sur la compétitivité et la sécurisation de l'emploi ne soit pas transposé en l'état dans la loi. La démocratie politique doit l'emporter sur la démocratie sociale, considère le secrétaire général de la CGT, qui met l’accord du 11 janvier sur le gril de la représentativité.
Pour Bernard Thibault, « le MEDEF se voit reconnaître un rôle de premier plan sans que sa légitimité ne soit assise sur des élections. Dans le même temps, des employeurs comme ceux de l'économie sociale ne sont pas à la table des négociations. Imaginez seulement que l'accord ait été signé par la CGPME et l'UPA mais pas par le MEDEF, on aurait probablement considéré que ce n'était pas suffisant pour qu'il y ait accord. En fait, on accorde une sorte de droit de veto au MEDEF. Côté syndical, les trois signataires (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont une influence électorale inférieure aux deux non signataires (CGT, FO). Si la négociation avait eu lieu dans un an, la CFTC n'aurait probablement pas été là ». La suite> Retrouvez son interview, sur abonnement.