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01 / 03 / 2013 | 5 vues
Yves Marthos / Membre
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Objectif Jeux de Rio pour Handi Équi’Compet' avec le soutien de la Banque Fédérale Mutualiste

Les Jeux Paralympiques s’imposent depuis Pékin comme un grand rendez-vous médiatique. Londres 2012 en a fait une brillante démonstration. Mais si l’exposition médiatique des jeux est une chose, encore faut-il que les sportifs handisports disposent des moyens de s’entraîner et de participer aux compétitions tout ou au long de l’année. Les moyens, il en faut dans le sport para-équestre, dont certaines compétitions sont désormais retransmises en direct sur la chaîne Équidia. « Ce sont des chevaux de compétition que montent les cavaliers handicapés. Les niveaux atteints sont exceptionnels ; notamment parce que le cheval compense une partie du handicap et que les cavaliers s’adaptent. La cravache, par exemple, n’est pas utilisée comme un outil de stimulation mais comme un outil locomoteur, comme une extension. En dressage, les cavaliers handicapés peuvent ainsi concourir avec les valides », explique Yves Martos, président de la Banque Fédérale Mutualiste qui soutient d’Handi Équi’Compet', une association qui accompagne depuis 2007 des personnes handicapées dans la compétition équestre. Ainsi, plus de 40 cavaliers sont accompagnés à tous les niveaux jusqu’aux championnats du monde et aux jeux olympiques. Aux jeux de Londres, deux cavaliers de l’association ont ainsi obtenu les 6ème et 7ème places en dressage en catégorie 3 (cavaliers hémiplégiques, amputés fémoraux ou aveugles).

Faciliter l’accès à la compétition


Les freins à la reconnaissance du sport para-équestre de compétition sont encore nombreux. La discipline du saut d’obstacles n’est ainsi pas acceptée aux jeux olympiques alors que les règles de sécurité en place dans les compétions sur le circuit national ont fait leurs preuves. Reste que, sous prétexte du « principe de précaution », cette discipline  n’est pas encore reconnue par la Fédération Équestre Internationale (FEI). C’est cette même logique qui fait que l’accès à la compétition est impossible pour les cavaliers déficients mentaux. Autant de freins que Handi Équi’Compet' s’efforce de progressivement lever. Un documentaire produit avec le soutien de la Banque Fédérale Mutualiste illustre parfaitement l’esprit de l’association. Intitulé « Plus haut, plus fort, plus loin », ce véritable reportage réalisé par le collectif Ricochets17 illustre la soif de compétition des cavaliers de l’association, dont une partie bénéficie des infrastructures de la Garde Républicaine. Ainsi, des entraîneurs et des chevaux sont mis à disposition par le cadre noir. Une approche qui séduit les entreprises désireuses de sensibiliser leurs collaborateurs aux handicaps. « Nous intervenons régulièrement dans des entreprises en montrant le film tout en faisant témoigner des cavaliers de l’association qui conjuguent sports de compétition et vie professionnelle », souligne Patricia Nadoux, référente en sauts d’obstacles et chargée des partenariats de l’association. La Banque Fédérale Mutualiste s’est engagée à produire un second documentaire, qui s’impose comme bien plus qu’un support pédagogique, avec un objectif : faire mieux aux jeux de Rio en 2016 qu’à ceux de Londres en 2012.
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