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06 / 11 / 2025 | 11 vues
Jean Michel Keravel / Abonné
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L'Agence Française de Développement est en danger : la solidarité vacille !

Depuis des décennies, l’Agence Française de Développement porte la solidarité internationale de la France. Plus de 3000 agents, au Siège et en Agences, investis, passionnés, convaincus qu’un autre monde est possible. Mais aujourd’hui, notre institution est en péril. Nos emplois et nos valeurs sont menacés !

 

3 menaces, un même danger : l’affaiblissement de notre mission

 

1. Des moyens publics qui s’assèchent

 

 Baisse historique des dons et subventions (moins 70% sur le ‘209’) : moins d’impact, moins de solidarité.
 Bonifications de prêts (moins 50% sur le ‘110’) en chute libre : nos produits deviennent moins accessibles, y compris dans les DOM / COM où de grandes inquiétudes s’expriment.
 

➡ Moins de moyens, c’est moins d’humain derrière chaque action.

 Sans ressources publiques, l’AFD devra se tourner encore plus vers les marchés.

➡ Et si notre mission sociale ne devenait qu’un produit financier ?

 

2. Un coût de financement insoutenable

 

 L’État, et l’AFD, empruntent plus cher, et les marges sur nos prêts octroyés s’effondrent.

 La hausse du taux souverain lié à la dégradation de la note de la France nous rend hors marché dans certains pays

 

3. Un climat public délétère

 

 L’aide au développement attaquée, caricaturée, méprisée.

 La solidarité remise en cause au moment où le monde en a le plus besoin.

 Des millions de vies impactées : santé, éducation, climat, égalité.

 

➡ Quand la solidarité devient suspecte, l’humanité recule. Et pour nous, les salariés ?

 

 Nos métiers perdent leur sens Nous avons choisi l’AFD pour servir l’intérêt général, pas pour maximiser des marges.

 Nos emplois sont menacés Les suppressions, les réorganisations à la hâte, les départs forcés abîment notre collectif. 

 Notre cohésion s’effrite

 

Les restrictions budgétaires créent de la compétition là où nous avions de la coopération.

 

 Et pendant ce temps, que fait la direction générale de Proparco ?

Elle tente de mettre en place un système de primes pour 80 salariés sur 400, allant de 7 000€ à 28 000€ par an !!!

 

Alors, que faire ?

 

 Faire entendre nos voix

 

Ne laissons pas d’autres décider à notre place. Demandons un vrai dialogue social sur les choix qui touchent notre avenir.

 Informer, sensibiliser, agir Parlons-en entre collègues, alertons nos élus, partageons les enjeux autour de nous. Chaque voix compte. Chaque geste de solidarité interne aussi.

 Interpeller les décideurs (nous comme représentants, vous en tant que salariés) Écrivons aux ministres, aux parlementaires (chaque citoyen peut écrire à son député), pour exiger :

 Le maintien du même niveau de ressource budgétaire qu’en 2023,

 La sanctuarisation des moyens de l’AFD,

 Le respect de ses missions sociales et humaines.

 

L’AFD, ce n’est pas une variable d’ajustement budgétaire.

 

La solidarité internationale n’est pas un luxe, c’est un choix de société, un choix de civilisation. L’AFD est un service public essentiel ! Défendre nos emplois, c’est défendre le sens même de notre action. Ne laissons pas l’indiƯérence détruire ce que nous avons construit ensemble. Notre syndicat entend bien continuer à  défendre l’institution, ses salariés et les valeurs qui nous unissent..

 

Nos  élus sont actuellement très actifs sur tous les fronts (Budget 2026, Plan 2027-2030, accords GEPP et QVCT, Instances des CSE, CSEC, CSSCT, Autonomisation de Proparco, etc.)

 

 

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