Les nombreux problèmes rencontrés dans la mise en oeuvre de ce nouveau dispositif GBMI  pour la gestion des biens immobiliers ont déjà été largement évoqués ces derniers mois:

Pour mémoire cf:

- https://www.miroirsocial.com/participatif/pilotage-des-missions-foncieres-et-cadastrales-une-nouvelle-mise-en-cause-du-service

- https://www.miroirsocial.com/participatif/mea-culpa-sur-gerer-mes-biens-immobiliers

- https://www.miroirsocial.com/participatif/gerer-mes-biens-immobiliers-gmbi-le-syndicat-fo-dgfip-exerce-son-droit-dalerte-en

On ne compte plus le nombre de bugs informatiques liés à l’application GMBI et pour cause.
 

Bancale dès le début faute de temps et de moyens, initiée par l’ancien Directeur Général Jérôme Fournel qui a fait de son lancement un caprice de technocrate sans écouter ses équipes, GMBI est devenue la risée des journalistes, l’enfer pour les contribuables et la honte des agents de la DGFiP.
 

Ce n’est pourtant pas faute, encore une fois, d’avoir annoncé les problèmes qui surviennent à chaque envoi vers les contribuables.

Pire encore, le déploiement de GMBI a réussi le tour de force de transférer le travail aux usagers tout en accroissant démesurément la charge de travail des agents.

ÉNIÈME ÉPISODE

Des centaines de milliers d’avis de Taxe sur les Logements Vacants (TLV) et Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants (THLV) sont émis à tort sur tout le territoire, exactement comme l’année dernière ! Pour les agents, c’est encore une fois en face à face qu’il faudra apaiser les tensions et gérer les files d’attente. Au téléphone et par courriel, ils devront également gérer la colère légitime des contribuables indûment taxés, une fois de plus. Une fois de trop ! Les agents en ont marre d’aller chercher la médaille d’or pour obtenir au final, de leur employeur, le seul revers de cette médaille… Comme le rappelait Voltaire « Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule. »

TINTIN EN NUMÉRIQUE

Chantre de l’administration « tout numérique », la DGFiP doit se rendre compte qu’elle manque de moyens, tant humains qu’informatiques, et ce ne sont pas les nouvelles suppressions d’emplois qui contribueront à améliorer le service rendu . Shizophrénique, le discours hallucinant en Direction Générale du « tout va bien », « Il s’agit d’une erreur de l’administration et l’annulation de cet avis sera effectuée automatiquement, sans démarche de votre part » et la reconnaissance dans les directions locales de « l’ampleur des travaux qui est extrêmement conséquente ».

Comble pour cette administration qui se veut à la pointe du « tout numérique », les régularisations ne peuvent s’effectuer QUE manuellement par les agents ! Du tout automatique à la main ! Consternant, les agents devront une fois encore, manuellement et un par un, annuler et procéder aux dégrèvements d’office de ces taxes émises à tort.

Alors afin de continuer d’assurer un Service Public de qualité, notre syndicat exige :
 

• que toutes nos missions retrouvent leurs moyens, soient pérennisées et dotées des emplois correspondant aux charges réelles de travail de nouveau correctement mesurées,
• le rétablissement d’un réel accueil physique de proximité, à des horaires cohérents avec un service public de qualité,
• l’abandon du Nouveau Réseau de Proximité (NRP) dont il dénonce les conséquences désastreuses et le renoncement masqué à nos missions par l’artifice des France Services.„

GBMI...GÉRER MON BORDEL DES IMPOTS ?

Cette nouvelle panne, car ce n’est pas la première, est bien la preuve qu’au-delà d’une communication toujours plus optimiste de la part de la DGFiP, les moyens alloués au bon fonctionnement du Service Public sont loin d’être à la hauteur des attentes de nos concitoyens.

Malgré le plan triennal engagé et en dépit de quelques améliorations, GMBI c’est jamais fini tant et si bien que, dans l’esprit du public, l’acronyme finit par signifier Gérer Mon Bordel des Impots !

Pour les agents de la DGFiP, ces incidents à répétition, le toujours plus avec moins et l’absence de reconnaissance de leur engagement quotidien virent, incident après incident, au RAS LE BOL généralisé !

Pendant qu’ils écopent, forts de leur indéfectible attachement au service public qui ne se dément pas, ils se heurtent de plein fouet au « fonctionnaire bashing » entretenu par leur Ministre de la Fonction publique et l’objectif affiché d’une « débureaucratisation à tous les étages ».

IMPOSONS LE RESPECT !

Quelles réponses apporte-t-on réponses à leur engagement ?
 

La prolongation du gel de la valeur du point d’indice, la poursuite des suppressions d’emplois et des restructurations incessantes, l’assouplissement des possibilités de licenciement, l’instauration de 3 jours de carences, la baisse à 90 % de leur rémunération pendant la durée de l’arrêt maladie et la suppression de la Garantie Individuelle de pouvoir d’achat.
 

Excusez du peu !
 

C’est pour chacun et chacune plusieurs centaines d’euros perdues par an sans comparaison avec les retenues correspondant à quelques jours de grèves. Alors, comme dirait l’autre, il y a un moment où si ça continue faudra que ca cesse !