La Confédération Syndicale Internationale (CSI) note un recul des droits alarmant au niveau international !
Le 12 juin dernier, la Confédération Syndicale Internationale (CSI) a publié l’édition 2024 de son Indice des droits dans le monde qui tire un signal d’alarme sur l’effritement des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux dans la plupart des pays au niveau international. Cette étude démontre que c’est l’Europe qui connait un recul des droits des travailleurs le plus important.
La liste des pays élaborée par la CSI reste inchangée. Seuls deux pays dans le monde ont vu une amélioration de leur situation en 2023 : la Roumanie et le Brésil. Treize pays ont vu leur note sensiblement se dégrader. Les pires régions du monde pour les travailleurs, au vu des menaces pesant sur leurs droits fondamentaux, restent le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Plus généralement, le droit de grève a été bafoué dans 87% des pays dans le monde et le droit à la négociation collective dans 79% des pays. Les travailleurs et syndicalistes ont été arrêtés et placés en détention dans 74 pays tandis que 22 syndicalistes ont été assassinés en 2023.
La France figure toujours parmi les pays faisant face à des violations répétées des droits fondamentaux des travailleurs. La répression de la contestation syndicale pendant la réforme des retraites est notamment épinglée par la CSI qui déplore également un risque de criminalisation et de stigmatisation des grévistes en France. Les pressions exercées sur les bourses du travail ou sur les locaux syndicaux en France sont également mises en lumière dans l’édition 2024 de l’Indice des droits dans le monde de la CSI.
Notre organisation syndicale continue de se mobiliser sur tous les terrains, y compris devant les tribunaux, pour défendre les droits fondamentaux des travailleurs et des syndicats en France, notamment contre les réquisitions abusives, pour l’exercice du droit de grève ou encore contre les atteintes à la liberté de réunion.
Elle se mobilise également au niveau international et européen, aux côtés de la Confédération Syndicale Internationale et de la Confédération Européenne des Syndicats et en solidarité avec les millions de travailleurs affectés par ce recul alarmant à l’échelle mondiale.