Nouvel accord entre le SECI UNSA et la direction d'OGF pour assurer un dernier convoi humanitaire vers l'Ukraine
Après un premier convoi de 20 fourgons de l'entreprise funéraire conduit par des salariés, un second composé cette fois de 6 véhicules est sur le départ le lundi 9 mai pour livrer du matériel médical directement en Ukraine à Livl.
"Organiser un second convoie s'imposait au regard du stock qui restait de la collecte organisée en février. La direction ne s'est pas désolidarisée en mettant à nouveau à disposition des véhicules de l'entreprise mais sans prendre en charge cette fois les frais de carburant et en demandant aux volontaires de prendre des jours de congés. C'est un bon compromis", considère Bernard Guilhem, responsable du SECI UNSA chez OGF à l'initiative d'un premier convoi en mars qui avait embarqué près de 40 salariés pendant une semaine, sur leur temps de travail, pour livrer tous les produits collectés grâce à la mobilisation des 6000 salariés. Un convoi de 20 fourgons OGF, avec les cartes carburant, avait ainsi livré une partie de la collecte en Pologne, Slovaquie et Hongrie.
Convoi commun avec Guides Sans Frontières
C'est donc un nouveau convoi de 6 véhicules qui s'apprête à partir lundi 9 mai pour rejoindre la ville ukrainienne de Livl. "Nous finançons le carburant et les autres frais de cette opération de solidarité. Si des militants d'autres syndicats ont participé au premier convoi, ce n'est pas le cas sur celui-ci. Les portes étaient pourtant tout aussi ouvertes à tout le monde", souligne Eric Scherrer, le président du SECI-UNSA.
Ce sont cette fois 12 salariés qui se sont portés volontaires pour passer la frontière et entrer dans un pays en guerre. L'opération s'organise avec Guides Sans Frontières, une association humanitaire qui réunit alpinistes professionnels et amateurs. Présidée par Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d’État et ancien président de la Ligue de Football professionnel, Guide Sans Frontières mobilise de son côté 5 bénévoles qui ont récupéré par leur propre moyen un minibus qui permettra de ramener une dizaine de réfugiés en France. Et Bernard Guilhem d'ajouter, "les bénévoles de Guides Sans Frontières vont aussi être amenés à conduire nos fourgons car nous n'avions pas assez de chauffeurs”. Un bon exemple de convergence d’actions entre un syndicat, une direction et une association.