Le sujet est souvent abordé, surtout dans un contexte général de plus en plus difficile et lourd d'interrogations pour les salariés, avec les commentaires les plus divers marqués de bien des a priori ou idées reçues selon ce que les auteurs veulent démontrer, surtout pour remettre la légitimité des syndicats, leur place et leur rôle dans le dialogue dit « social » en cause. La dernière version du baromètre social CEVIPOF / Sciences Po (*) ne manquera pas de retenir l'attention dans la mesure où il fournit un éclairage assez large et actualisé sur le sentiment des salariés et leur approche des choses.

Contrairement à certaines idées reçues, près de 40 % de salariés affirment faire « très ou plutôt » confiance aux syndicats, alors que les résultats précédents avoisinaient à peine 30 %. Pour autant, une majorité de salariés exprime toujours de la défiance envers les syndicats (60 %), la part de ceux qui souhaitent privilégier la grève pour faire aboutir leurs revendications étant de plus en plus minoritaire. Parallèlement, on notera que l’affirmation d’un besoin d’autonomie des salariés par rapport aux syndicats pour défendre leurs intérêts a tendance à s'accentuer, pour privilégier une coordination avec leurs collègues de travail qui partagent des préoccupations analogues...

Parmi les thèmes prioritaires du dialogue social, on trouve prioritairement :

• le pouvoir d’achat (56 %),
• les conditions de travail (53 %),
• la protection sociale (27 %),
• la participation du monde du travail aux décisions de l’entreprise (20 %),
• l’absence de discriminations dans l’entreprise (13 %),
• les conditions d’embauche et de licenciement (12 %),
• la formation professionnelle (12 %),
• et les libertés syndicales (5 %).

(*) Pour en savoir plus :

https://www.sciencespo.fr/cevipof/fr.html

et 

https://www.sciencespo.fr/cevipof/sites/sciencespo.fr.cevipof/files/Enque%cc%82te%20Ipsos_Cevipof_DialogueSocial_2021.pdf