Cinq ans de gel du point d'indice : une situation salariale inédite dans la fonction publique
Le nouveau monde promis par Emmanuel Macron se solde par une situation inédite : le gel de la valeur du point d’indice servant au traitement des fonctionnaires pendant les cinq années de sa présidence. Avec, pour résultat, des pertes de pouvoir d’achat, une dévalorisation de l’emploi public et une baisse mécanique des nouvelles pensions de retraite.
C’est pourquoi notre organisation syndicale considère l’annonce des mesures de la « conférence sur les perspectives salariales dans la fonction publique » par la Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, inacceptable, sans mesure générale.
Si les mesures catégorielles issues du « Ségur », du « Beauvau » et du « Grenelle » témoignent de rémunérations insuffisantes du personnel concerné (soignants, policiers et enseignants), pour nous, il faut revaloriser les catégories C, B et A des trois versants.
Le gouvernement veut porter son effort sur les bas salaires. Dont acte. Mais comment ? Sûrement pas à coups d’annonces démagogiques ou de présentations en trompe-l'oeil : une augmentation de 40 à 100 € par mois :
- parce que la ministre met 15 € de protection sociale complémentaire (PSC) dedans, ce qui n’est pas de la rémunération ;
- et parce qu’elle prend, par exemple, quelques situations très limitées (les fins de carrière dans le troisième grade) ou l'alignement des plus bas salaires sur le SMIC.
Pour nous, revisiter la politique de rémunération dans la fonction publique passe par l'amélioration d’une revalorisation des grilles indiciaires et des parcours de carrière.
Nous attendons des précisions sur la promesse gouvernementale d’augmenter les possibilités d’avancement et sur la convergence des niveaux de rémunérations (primes et indemnités). Toutefois, nous tenons déjà à alerter la ministre sur le fait que nous ne cautionnerons pas une refonte de la politique des rémunérations qui préparerait à la réforme des retraites par points.