Dans le contexte de crise sanitaire que nous traversons depuis près d'un an, le développement du télétravail, rendu nécessaire, interroge les organisations de travail, que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public. Beaucoup a déjà été dit et écrit sur le sujet et ce n'est surement pas fini car de nombreux aspects à traiter se découvrent « en marchant ».

Dans le secteur privé, on a pu noter que les accords d'entreprise sur le sujet ont été mis en place au fil des mois. Finalement, après plusieurs mois de négociation, le MEDEF et les organisations syndicales de salariés (à l'exception de la CGT) ont conclu un nouvel accord interprofessionnel sur le télétravail qui s'inscrit d'une certaine manière dans le prolongement de l'esprit de celui de 2005.

Dans la fonction publique, peu préparée à ces évolutions, les réflexions générales ou sectorielles se sont progressivement développées ces derniers mois. Il sera intéressant de consulter le guide que les directions interministérielles de la transformation publique et de la fonction publique (DITP et DGAFP) viennent de publier et qui explique comment mieux concilier travail en présentiel et à distance en ces temps de crise sanitaire.

Ce guide insiste surtout sur les clefs utiles pour animer les discussions, au sein d’une équipe, sur les modes de fonctionnement et répondre aux questions que pose l'équilibre à trouver entre travail sur place et travail à distance.
 

En fait, ce document propose :

• d'identifier et d'utiliser les marges de manœuvre dont les responsables administratifs disposent pour améliorer le fonctionnement des équipes en mode mixte , « avec un investissement en temps limité »,
• et « définir des règles du jeu ».

Bref, un guide sur la méthode mais peu sur les besoins réels et les moyens à dégager dans un environnement budgétaire pour le moins « contraint ». Pourtant, on ne pourra faire l'économie de cet aspect-là des choses.