Organisations
Femmes et entrepreneuriat : les pistes d'action proposées par le CESE
« Encourager l’entrepreneuriat des femmes est à la fois une exigence de principe et un atout pour notre société ». L'étude présentée fin octobre au Conseil économique, social et environnemental par Evan Escandon au nom de la délégation aux Droits des femmes et à l'égalité (DDFE) devrait retenir l'attention...
Contexte
27,3 % des entreprises sont dirigées par des femmes essentiellement dans les secteurs de la santé, de l'action sociale et des services aux ménages.
Les inégalités entrepreneuriales entre hommes et femmes (orientation genrée dès l'enseignement, financement moindre...),perdurent malgré le fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d’entreprises à l’initiative des femmes (FGIF), le plan « entreprendre au féminin » ou, plus récemment, l’engagement de la France pris lors du G7 de Biarritz, proposant une loi pour l’émancipation économique des femmes.
L'étude de la DDFE permet de mieux cerner les blocages existants, les raisons de leurs persistances et d'ainsi évaluer l’efficacité des politiques publiques sur ce thème pour mieux les relancer.
Principaux questionnements abordés
- La problématique de la spécialisation genrée/secteur d’activité, en lien avec les enjeux d’orientation scolaires/universitaires.
- Le rôle des freins culturels et des stéréotypes de genre (aversion pour le risque…) et de l’environnement institutionnel et informel.
- Les enjeux relatifs à l’articulation vie professionnelle/personnelle, à l’accès au financement, à la reconversion professionnelle, à la reprise et à la transmission d’entreprise.
- L’apport de la mixité comme levier de transformation des organisations, d’innovations sociales et managériales et de transitions sociétales (notamment dans certains secteurs dits « traditionnels »).
Les pistes d'actions pour objectiver les difficultés d’accès des entrepreneures au financement, appliquer les principes de parité aux organisations professionnelles représentatives des entrepreneurs et entrepreneuses et développer l'application des principes d’éga-conditionnalité aux aides publiques.
La DDFE propose un certain nombre de mesures sur 4 axes :
- mesurer et objectiver les difficultés d’accès des entrepreneuses par un diagnostic clair pour responsabiliser les parties prenantes ;
- lutter contre les stéréotypes en sensibilisant les jeunes à l’égalité de genre (orientation et mixité des métiers) et en formant le personnel enseignant ;
- accompagner et protéger les entrepreneuses ;
- engager une action de fond sur l’écosystème entrepreneurial pour faire évoluer ses normes implicites.