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14 / 09 / 2020 | 128 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Fort risque de dépôt de bilan pour 2,5 % des associations employeuses en raison du manque de fonds propres

Le Premier Ministre a annoncé un plan de relance de 100 milliards d’euros pour l’économie française en faveur de la souveraineté économique, de la transition écologique et de la solidarité.


Par la nature même de leur activité et de leur utilité sur le plan social, écologique et solidaire, les entreprises de l’ESS, créatrices d’emplois de proximité, ont un rôle de premier ordre à jouer dans la mise en œuvre de ce plan de relance, notamment sur son volet de cohésion sociale et territoriale. 


Le plan souligne que, dans les premières mesures présentées, une attention particulière sera portée à l’économie sociale et solidaire sans toutefois proposer un vrai plan de développement d’ensemble du secteur tel que le demandait l’UDES pour accélérer la mutation de l’économie.


Certaines mesures reprennent cependant celles du « new deal » social et écologique défendu par l’UDES et présenté au gouvernement dès le mois de mai dernier et au Premier Ministre le 11 juillet dernier.  


Dans son communiqué, l’Union salue ainsi des propositions qu’elle a portées ces derniers mois sur : 

  • le développement de l’économie circulaire et des circuits courts avec des aides à l’investissement dans le recyclage et le réemploi ;
  • des investissements dans les secteurs sanitaire et médico-social dans le cadre du Ségur de la santé ;
  • la mise en œuvre d’aides pour l’emploi des jeunes avec le versement d’une aide de 4.000 € aux employeurs pour l’embauche d’un jeune de moins de 25 ans pour un contrat de trois mois minimum et de 8.000 € maximum pour un jeune en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ;
  • la création de 300.000 parcours d’accompagnement et d’insertion avec notamment la création de 120.000 parcours emplois compétences et un renforcement de la garantie jeune. Pour que le dispositif d’emploi aidé soit réellement efficace et pérenne sans fragiliser le modèle économique des associations, il est nécessaire qu’il s’inspire de la physionomie et du paramétrage des emplois « boost » défendus par l’UDES (ciblage, fonds d’amorçage dégressif sur trois ans et contribution conjointe de l’État et des régions) ; 
  • les 3 milliards d’euros de garanties de l’État prévus pour renforcer les fonds propres des entreprises ayant des difficultés de trésorerie, notamment sous la forme de prêts participatifs. Cette mesure devrait fortement aider certaines entreprises associatives puisqu’il existe actuellement un fort risque de dépôt de bilan pour 2,5 % des associations employeuses, soit environ 4.000 associations. Par ailleurs, une majorité de ces associations ne disposent que de trois mois d’avance de trésorerie ;
  • le soutien à la formation avec la création de 200.000 places de formation vers les secteurs d’avenir, notamment celui de la santé et du sanitaire, du social et du médicosocial et le renforcement du dispositif Pro A et du CPF de transition pour préparer les compétences de demain.
     

Par ailleurs, l’UDES se félicite de la baisse, dès l’année prochaine, des impôts de production auxquels les PME/TPE de l’ESS pourront avoir accès, notamment dans le secteur coopératif.


Si l’UDES accueille favorablement l’ensemble des mesures de soutien aux entreprises, elle demande à ce qu’elles soient accompagnées de la mise en œuvre d’un travail sur l’effet positif social et/ou environnemental de leurs activités économiques et de la lutte contre leurs externalités négatives.


« Ce plan de relance marque une ambition nouvelle au service de la transition écologique et de la cohésion sociale et territoriale, ce qui va dans le bon sens. Nous y prendrons notre part en contribuant à la mise en œuvre de certaines propositions qui nous concernent directement. Nos entreprises sont dans l’urgence et elles doivent très rapidement bénéficier des actions de soutien proposées. Nous regrettons cependant que l’ESS ne dispose pas d’un fonds d’investissement spécifique dans ce plan alors que le gouvernement souligne le rôle majeur du secteur dans le développement d’un modèle de croissance vert et solidaire. Nous attendons également les mesures législatives qui seront prises ces prochaines semaines sur les questions majeures du grand âge et du handicap ainsi que la mise en place de plans de soutien sectoriel dans les secteurs de l’animation périscolaire, du lien social et de l’aide et soins à domicile », précise Hugues Vidor.

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