Organisations
Safran : la solidarité pour s'adapter à la crise du covid-19 passe par une participation financière de l’entreprise
Il y a deux semaines, la direction du groupe Safran a proposé de négocier des mesures d’adaptation à la crise du covid-19. Pour la direction, les mesures de solidarité entre salariés en matière d’indemnisation du chômage partiel constituaient la pierre angulaire de cette négociation.
Dans un délai aussi court et le contexte anxiogène de la crise sanitaire, la CFE-CGC n’a pas cédé à la solution de facilité consistant à « prendre aux uns pour redistribuer aux autres », sous couvert de solidarité. Bien au contraire, elle a clairement affiché les principes qui l’ont animée dans cette négociation :
- la solidarité doit être partagée via une participation financière de l’entreprise ;
- la solidarité, c’est partager des dons volontaires par-delà les catégories socio-professionnelles ;
- défendre les indemnités à 100 % des forfaits jours, c’est défendre la convention collective qui nous protège. Y renoncer, c’est accepter demain la remise en cause des heures supplémentaires, des primes d’ancienneté, des minima etc., des ouvriers, des techniciens, des cadres et de tous les statuts.
Fait notable, la CGT et FO ont rejoint notre organisation. La CFE-CGC, la CGT et FO réunies représentent les trois quarts des salariés du groupe Safran et ont été entendues.
- Un fonds de solidarité du groupe est créé et sera alimenté en jours de repos par les salariés.
- Les forfaits-jours en chômage partiel seront indemnisés à 100 % et par solidarité, un jour de repos leur sera prélevé pour la période avril-mai afin d'alimenter le fonds de solidarité.
La convention collective est donc respectée,de même que le principe de solidarité.
- Des dons volontaires de jours de repos sont ouverts à tous les salariés, quels que soient leur statut, leur forfait et leur situation : travail, télétravail ou chômage partiel.
- Les membres des directions de toutes les entreprises du groupe Safran participeront.
L’ensemble des organisations attend une générosité exemplaire de la part des directeurs. Cela va permettre d’améliorer l’indemnisation du chômage partiel de plus de 5 000 collègues dont le salaire est inférieur à 2 500 euros bruts par mois au-delà des 70 %. Leur indemnisation brute sera échelonnée de 71 % à 78 % pour ceux qui ont un salaire inférieur à 2 200 euros bruts/mois.
Les objectifs principaux atteints, la coordination CFE-CGC du groupe Safran a signé l’accord.
Coordinateurs CFE-CGC Safran
- Éric Durand : 06 71 95 00 08
- Didier Jouanchicot : 06 70 66 72 88
- Patrick Potacsek : 06 50 01 31 68
- Daniel Verdy : 06 21 00 30 26