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Bourg-la-Reine : la DRH de la Macif dans le déni
D'un point de vue sociologique et syndical, il est intéressant de suivre le dossier de la fermeture de l'agence de Bourg-la-Reine à travers les articles publiés par Miroir Social, tant celle-ci est symbolique de l'ambiance du moment dans une grande entreprise de l'économie sociale et d'un dialogue social à l'agonie.
L'agence de Bourg-la-Reine est fernée depuis le 7 juillet :
- l'une des plus grosses agences de la région Île-de-France (1 6000 sociétaires laissés à l'abandon) ;
- et 6 salariés éparpillés « façon puzzle » sans aucune visibilité quant à leur devenir.
Les élus CGT ont récemment publié un article dans Miroir Social reprenant les 2 lettres de l'Inspection du travail envoyées à la DRH.
Cette publication a bien sûr été reprochée aux élus CGT lors d'une rencontre bilatérale avec la direction : « Qui a publié ces lettres ? Quelles sont intentions etc. ? », si bien que le débat a essentiellemnt tourné sur la communication extérieure de la CGT d'Île-de-France.
Il est vrai que dans l'économie sociale et solidaire, on souffre mais on n'aime pas que cela se sache.
Nous venons de recevoir les réponses de la DRH à l'Inspection du travail.
Réponse que nous allons détailler et préciser tant elle est pleine de contre-vérités.
1/ La DRH de la Macif indique ne « jamais avoir envisagé une fermeture définitive pour l'agence de Bourg-la-Reine ».
Les élus CGT ont en leur possession un document confirmant la fermeture de ce site par la direction pour déménagement. Qui dit déménagement induit forcément fermeture définitive. À ce jour (1er octobre), aucune nouvelle du devenir de cette agence. Rien.
2/ La DRH dit « découvrir que cette situation génèrerait de l'inquiétude chez les salariés ».
Un droit d'expression des salariés s'est déroulé le 25 juin dernier et les salariés ont tous fait part de leur inquiétude et de leur incompréhension. Droit d'expression dont la trame est sortie dans un article sur Miroir Social.
La souffrance des salariés a été abordée en juin, juillet et août lors des CHSCT d'Île-de-France.
De telles contre-vérités sont tout simplement scandaleuses. À ce jour, une salariée est encore en arrêt maladie et parle, dans notre cas, de maltraitance. La DRH avait affirmé en scéance du CHSCT « ne pas pouvoir promettre que les salariés détachés seraient prioritaires pour y revenir ».
En gros, « comment nous douter qu'en fermant une agence en trois semaines et qu'en faisant éclater une équipe soudée les salariés seraient en souffrance ? ». Cette légèreté est très limite.
Le dossier continue d'être instruit par l'Inspection du travail et dans les instances.
L'agence est censée rouvrir à la fin du mois. Aucun salarié n'est suivi, ni informé de son devenir. Ceci de déroule dans une grande entreprise de l'économie sociale en 2018...
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