Participatif
ACCÈS PUBLIC
07 / 03 / 2017 | 77 vues
Gérard Aymes / Membre
Articles : 3
Inscrit(e) le 11 / 01 / 2008

Ascenseur : Otis a du mal à monter en gamme dans la protection de ses employés contre l’amiante

Otis maintient le cap en continuant de jongler sur la réglementation. Ils font travailler les employés sur les MCA « matériaux contenant de l'amiante » avec des modes opératoires qui ne sont pas assez performants et qui peuvent exposer des techniciens aux fibres d'amiante.
 
Suite à une expertise demandée par un des CHSCT, les experts agréés amiante déclarent que les modes opératoires en l’état demandent à être modifiés pour être efficaces. Encore plus étonnant, le CHSCT rappelle qu’il n'existe pas de modes opératoires pour les travaux les plus polluants : les nettoyages des armoires électriques contenant des matériaux en amiante ou le toit des ascenseurs et le fond de fosse quand la gaine est floquée d'amiante ou encore si les portes palières sont doublées de plaques dites de pical chargées de 80% d'amiante etc.
 
Entre 2001 et 2007, Otis a affirmé que des mesures de protection supplémentaires ne s’imposaient pas car le personnel travaillait en dessous du seuil de la réglementation qui est de niveau 1, c’est-à-dire 100 fibres au litre d’air.

En attendant, des employés refusaient d'aller au paradis en ascenseur et portaient plainte au pénal par l'intermédiaire des cinq syndicats représentatifs. Cela se passait en 2008 et les employés attendent toujours qu'une issue à cette plainte soit prononcée. Certes, plusieurs enquêtes dont une nationale ont été diligentées mais le temps minimum d’une enquête est d’une année. Cela explique, en partie, la durée de l’instruction.
 
En attendant, des salariés décèdent de cancers reconnus en maladies professionnelles de l'amiante mais sans jamais savoir qui sont les responsables de leur état. Or, c'est la seule vérité qu'ils souhaitaient connaître avant leur grand départ.
 
D’autres, à titre individuel, ont fait de la résistance en allant devant les prud’hommes en 2013 pour le préjudice d'anxiété : on attend une première décision du juge pour le 19 avril 2017. Nous restons convaincus que la Justice saura faire émerger la vérité. Nous restons confiants.


Pas encore de commentaires