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26 / 03 / 2015 | 3 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Le commissaire aux comptes pourrait lancer un droit d'alerte sur les finances des cantines du personnel de la Ville de Paris

Le personnel de la Ville de Paris disposera-t-il encore de restaurants administratifs à l’été 2015 ? Cette question se pose de façon aiguë si l'on en croit les révélations du syndicat UNSA des attachés d'administration. Selon le syndicat, généralement très bien informé, l'ASPP, l'association des œuvres sociales de la ville, se trouve dans une position financière si délicate que le commissaire aux comptes chargé d’examiner les finances de la structure envisage très sérieusement d’avoir recours à son droit d'alerte, estimant que l'ASPP pourrait bientôt être en cessation de paiement. Pas moins !

« Seule une subvention exceptionnelle de la mairie semble pouvoir sauver l’ASPP »,  constate ainsi l'UNSA. Subvention nécessaire d'un montant de plus de 700 mille euros, selon le syndicat, et qui ne réglerait finalement pas grand chose tant la situation est alarmante. « Le déficit de l’association responsable de la gestion des self-services de la mairie, qui était déjà très important à la fin de l’année 2013, s’est en effet encore aggravé (à hauteur de 83 % !) pour la seule année 2014 et la cessation prochaine de ses activités fait maintenant partie de l’ordre du possible », affirme le syndicat (lire ici).

De son côté, la Ville de Paris ne peut ignorer la crise qui touche cet organisme entièrement contrôlé par ses soins puisque elle en nomme le président. « Un audit financier de l'association a été demandé. Il est en cours. S'il s'avérait qu'il y a un gros problème de trésorerie, nous aiderions l'association avec une subvention exceptionnelle. Mais pas question de fermer des restaurants », assurait l'Hôtel de Ville au journal Le Parisien en octobre dernier.

Cinq mois plus tard la crise s'est aggravée et on ignore si l'audit financier demandé a donné des résultat mais la mairie devra avoir l'estomac solide pour tenir sa promesse de ne pas fermer les cantines de ses agents. À moins que ces derniers ne restent sur leur faim ? Ce serait alors des plus mergitur pour la collectivité la plus riche de France.

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