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Alerte sur l'accès aux soins des fonctionnaires
Plus de 40 % des fonctionnaires déclarent renoncer à des soins, majoritairement pour des raisons financières. C’est le chiffre choc qui ressort de l’enquête * lancée par Intériale auprès d’agents des trois fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière).
Une étude qui apporte de nouvelles informations documentées, après la publication, il y a quelques jours, du baromètre d’opinion de la DREES, révélant que les Français s’inquiètent de plus en plus des inégalités d’accès aux soins.
« Une statistique alarmante qui vient contrecarrer l’idée reçue selon laquelle la complémentaire de santé serait la clef unique d’un bon accès aux soins. Aujourd’hui, il est évident que cela n’est plus suffisant », déclare Pascal Beaubat, président du groupe et de la Mutuelle Intériale.
Le principal motif de renoncement aux soins est leur coût élevé, cité par 52 % des personnes interrogées, devant les délais d’obtention d’un rendez-vous (19 %), l’obligation de passer d’abord par le médecin traitant pour les consultations chez les spécialistes (12 %) ou encore les difficultés pour trouver un professionnel de santé (7%).
Le renoncement aux soins des fonctionnaires porte d’abord sur les postes de dépenses les plus coûteux qui sont aussi les plus sujets aux dépassements d’honoraires : l’optique, le dentaire, ainsi que les consultations chez les médecins spécialistes. La moitié des sondés estime ainsi entre 50 et 200 € les frais restant à leur charge au cours de l’année.
Une donnée tout à fait nouvelle et inquiétante que l’enquête révèle : 15 % des agents interrogés renoncent à des soins dentaires courants, pourtant pris en charge à 100 % par leur complémentaire santé.
Un autre levier serait de développer l’accès aux réseaux de santé, partenaires des organismes complémentaires, plébiscités par plus de 95 % des fonctionnaires interrogés. Plus de 80 % d’entre eux ont utilisé au moins une fois le réseau partenaire de leur organisme complémentaire.
Enfin, le référencement pour la fonction publique d’État est un élément déterminant. Expérimenté sous une autre forme pour la fonction publique territoriale, un tel système a un caractère incitatif important pour les agents, comme le montre une précédente enquête menée par notre mutuelle en 2013 : cette participation a permis à près de 40 % des agents territoriaux de renforcer leur niveau de couverture en souscrivant des contrats d’une gamme plus élevée ».
* Enquête menée auprès de plus de 1 000 fonctionnaires du 10 décembre 2013 au 16 janvier 2014, réalisée en partenariat avec le groupe Le Moniteur.
Une étude qui apporte de nouvelles informations documentées, après la publication, il y a quelques jours, du baromètre d’opinion de la DREES, révélant que les Français s’inquiètent de plus en plus des inégalités d’accès aux soins.
Un fort taux de renoncement aux soins
En matière de complémentaire de santé, les agents des trois fonctions publiques ont un taux de couverture bien supérieur à la moyenne nationale : près de 98 % des agents interrogés disposent ainsi d’un contrat complémentaire. Pour autant, près de 41 % des fonctionnaires déclarent avoir renoncé à des soins ou des consultations médicales au cours des 12 derniers mois et ce, à plus de 3 reprises pour 40 % d’entre eux.« Une statistique alarmante qui vient contrecarrer l’idée reçue selon laquelle la complémentaire de santé serait la clef unique d’un bon accès aux soins. Aujourd’hui, il est évident que cela n’est plus suffisant », déclare Pascal Beaubat, président du groupe et de la Mutuelle Intériale.
Le principal motif de renoncement aux soins est leur coût élevé, cité par 52 % des personnes interrogées, devant les délais d’obtention d’un rendez-vous (19 %), l’obligation de passer d’abord par le médecin traitant pour les consultations chez les spécialistes (12 %) ou encore les difficultés pour trouver un professionnel de santé (7%).
Le renoncement aux soins des fonctionnaires porte d’abord sur les postes de dépenses les plus coûteux qui sont aussi les plus sujets aux dépassements d’honoraires : l’optique, le dentaire, ainsi que les consultations chez les médecins spécialistes. La moitié des sondés estime ainsi entre 50 et 200 € les frais restant à leur charge au cours de l’année.
Une donnée tout à fait nouvelle et inquiétante que l’enquête révèle : 15 % des agents interrogés renoncent à des soins dentaires courants, pourtant pris en charge à 100 % par leur complémentaire santé.
Quels leviers d’action pour endiguer ce renoncement aux soins ?
Pour Pascal Beaubat : « La principale cause du renoncement aux soins n’est pas à imputer au désengagement de la Sécurité sociale, souvent pointé du doigt par les organismes complémentaires... La clef de l’accès aux soins est plutôt à rechercher dans la régulation des dépassements d’honoraires, afin de réduire le reste à charge des usagers.Un autre levier serait de développer l’accès aux réseaux de santé, partenaires des organismes complémentaires, plébiscités par plus de 95 % des fonctionnaires interrogés. Plus de 80 % d’entre eux ont utilisé au moins une fois le réseau partenaire de leur organisme complémentaire.
Enfin, le référencement pour la fonction publique d’État est un élément déterminant. Expérimenté sous une autre forme pour la fonction publique territoriale, un tel système a un caractère incitatif important pour les agents, comme le montre une précédente enquête menée par notre mutuelle en 2013 : cette participation a permis à près de 40 % des agents territoriaux de renforcer leur niveau de couverture en souscrivant des contrats d’une gamme plus élevée ».
* Enquête menée auprès de plus de 1 000 fonctionnaires du 10 décembre 2013 au 16 janvier 2014, réalisée en partenariat avec le groupe Le Moniteur.
- Protection sociale parrainé par MNH
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