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Rythmes éducatifs à Paris : pour la CFTC, c’est « le bazar de la rentrée scolaire »
Est-ce vraiment une surprise ? En tout cas, si l’on en croit la CFTC, le passage à la semaine de quatre jours et demi pour les écoliers parisiens a bien du mal à passer auprès du personnel municipal en charge d’appliquer la réforme des rythmes éducatifs dans la capitale. Il faut dire que, comme annoncé, l’organisation semble des plus chaotiques. Pour le syndicat, c’est même « le bazar de la rentrée scolaire », d'après leur communiqué.
Pour la CFTC qui a visité plusieurs écoles, « le climat de travail ne semble pas à la fête ! À partir de 15h règne une agitation anxieuse. D’une école à une autre, on assiste à un encombrement et à des flux désorganisés d’enfants. Commence alors le « tri » entre ceux qui sortent et ceux qui doivent attendre, dans un couloir, sous le préau ou dans la cour, l’arrivée des référents pour l’animation (adjoint d’animation, ASEM ou intervenant extérieur). Sauf que les animateurs ne sont pas toujours en nombre suffisant ! ». Bref, c'est pas très fluctuat.
Mais la suite ne s’annonce guère mieux si l’on en croit le syndicat. « Les animateurs arrivant à 15h00 prennent le relais des enseignants et doivent alors ré-acheminer les petits dans les salles de classe et parfois gérer un surnombre d’enfants au-delà du taux (1 adulte pour 14 en maternelle / 1 pour 18 en élémentaire) quand il manque des animateurs… » On se croirait au rayon bricolage du célèbre magasin installé sous les fenêtres du maire de Paris.
Car comme au BHV, c’est parfois l’heure de pointe dans les cours de récréation parisiennes d’après la CFTC car « ce trafic bruyant prenant bien 30 minutes, ne reste qu’une petite heure pour l’atelier et ensuite, rebelote : il faut que les équipes re-trient les enfants entre ceux qui sortent à 16h30 et ceux qui restent à l’étude ou à une activité du soir… » Une scène digne d’un embouteillage rue de Rivoli.
Le syndicat tire donc le signal d’alarme et « s’inquiète de cette pagaille qui n’augure rien de bon, tant pour les enfants que pour le personnel, et dénonce urbi et orbi, le bazar de la rentrée scolaire ». Pour cette mise en place plutôt mergitur de la réforme des rythmes éducatifs, on peut même parler de Bazar de l’Hôtel de Ville pour la municipalité parisienne.