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03 / 06 / 2013 | 1 vue
Denis Garnier / Membre
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Le gouvernement serait-il un danger public ?

Je reviens du salon Préventica qui s’est tenu à Lille du 28 au 30 mai 2013 [1].

À part le préfet de région qui vient aimablement inaugurer le salon, aucun ministre, aucun représentant de l’administration centrale. C’est normal. La prévention des risques professionnels, ce n’est pas leur truc...

Dans les allées, nous avons rencontré des préventeurs, ce nouveau métier qui doit envahir les entreprises et les administrations pour prévenir le risque professionnel. Des inspecteurs de santé et sécurité au travail. Des gens passionnés mais souvent désespérés ou fatalistes lorsqu’ils exercent leur métier dans l’administration publique.

Extrait d’un dialogue social avec l’un d’entre eux :

(Le dialogue social est un échange sans enjeu entre deux personnes qui tiennent des propos sur la société).

  • « Dites moi, Monsieur, FO propose au Ministre de la Fonction publique de mettre en place des mesures similaires à celles qui sont en vigueur dans les entreprises privées, pour sanctionner les donneurs d’ordre public qui ne respecteraient pas les obligations de santé et sécurité des travailleurs. La ministre, via son cabinet, refuse ! Vous pouvez m’expliquer ?
  • C’est normal. L’employeur privé (comme celui du public) doit assurer la protection de la santé et la sécurité de ses agents. Il a une obligation absolue de résultats. Ceci implique d’investir dans la prévention et donc d’engager des dépenses. (aménagements des postes de travail, matériel, personnel, médecins, psychologues etc.) Le gouvernement a fait le choix de réduire les dépenses publiques, donc, de ne pas investir dans la prévention, ni d'assurer la sécurité et la santé de ses agents. Il ne peut donc pas mettre en œuvre des mesures qui viendraient sanctionner des chefs de services ou directeurs qui négligeraient la santé et la sécurité des agents publics puisqu’il les prive des moyens nécessaires pour remplir cette obligation !

  • Je n’avais pas vu cela ainsi. Je pensais que le gouvernement, les ministres, les chefs de services et les directeurs d’hôpital devaient respecter la loi ».

En refusant d’assurer la santé et la sécurité de ses fonctionnaires, le gouvernement peut-il être qualifié de danger public ?

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