Organisations
La compétitivité de la France passe par la qualité du travail
Comparée à ses voisins européens, la France se caractérise à la fois par une compétitivité en panne et par des conditions de travail relativement dégradées. C’est ce cercle vicieux qu’il faut impérativement briser.
Trop d’entreprises cherchent à régler le problème du manque de compétitivité en abaissant leurs coûts d’une manière trop systématique. Ce faisant, elles érodent leurs rares avantages compétitifs et entrent dans une spirale de réduction de leurs parts de marché. Elles finissent par voir leur proposition de valeur vis-à-vis de leurs clients totalement érodée. Au contraire, il faut chercher à sortir de la nasse de la compétitivité par la différenciation. Or, dans un pays comme le nôtre, la différenciation est liée aux compétences, à la créativité, à la réactivité des salariés et non au coût de la main d’œuvre.
Les systèmes productifs reposent sur la combinaison de quatre critères que je regroupe sous l’acronyme CQFD : coûts, qualité, flexibilité, délais. Choisir de se battre uniquement ou essentiellement sur le premier revient à signer son arrêt de mort, à plus ou moins long terme. Pour s’attaquer aux trois autres, on ne peut faire l’économie de l’appel à la motivation et l’engagement des salariés, c’est-à-dire à la relation qu’ils entretiennent avec leur travail. Mon expérience est que c’est dans l’enrichissement du travail que l’on peut trouver les ressources qui permettent de reconstruire une offre différente, intéressante pour les clients et utile socialement.
En d’autres termes, il n’y aura pas de redressement productif durable sans re-considération du travail.
Alors que la crise s’installe et se durcit, il est de la responsabilité des dirigeants de rechercher la cohésion de tous au sein de leur entreprise. C’est une raison supplémentaire d’améliorer la qualité du travail. Il s’agit de lancer un signal clair : oui, l’entreprise se soucie de la santé et du bien-être des salariés qui y travaillent. Ce signal d’attention peut s’incarner dans un projet fédérateur, mobilisateur pour les partenaires sociaux, le management intermédiaire et l’ensemble des salariés.
Améliorer le bien-être au travail est aussi un objectif privilégié pour donner du concret à la responsabilité sociale (RSE). Réconcilier l’économique et le social, l’efficacité productive et les conditions de travail suppose de revaloriser la qualité du travail.
C’est aussi un sujet qui permet de faire progresser le dialogue social. Toutes les parties ont intérêt à l’amélioration de la qualité du travail. Il est d’ailleurs regrettable que la négociation interprofessionnelle sur la qualité de vie au travail semble avoir du mal à s’ancrer dans les préoccupations des salariés et les problématiques de santé. Elle semble se cantonner à l’écume sociétale (congé parental, conséquences de l’introduction des nouvelles technologies…). Elle sera utile si elle finit par entrer dans le vif du travail.
La fondation Terra Nova propose quelques pistes dans cette note.
Trop d’entreprises cherchent à régler le problème du manque de compétitivité en abaissant leurs coûts d’une manière trop systématique. Ce faisant, elles érodent leurs rares avantages compétitifs et entrent dans une spirale de réduction de leurs parts de marché. Elles finissent par voir leur proposition de valeur vis-à-vis de leurs clients totalement érodée. Au contraire, il faut chercher à sortir de la nasse de la compétitivité par la différenciation. Or, dans un pays comme le nôtre, la différenciation est liée aux compétences, à la créativité, à la réactivité des salariés et non au coût de la main d’œuvre.
Les systèmes productifs reposent sur la combinaison de quatre critères que je regroupe sous l’acronyme CQFD : coûts, qualité, flexibilité, délais. Choisir de se battre uniquement ou essentiellement sur le premier revient à signer son arrêt de mort, à plus ou moins long terme. Pour s’attaquer aux trois autres, on ne peut faire l’économie de l’appel à la motivation et l’engagement des salariés, c’est-à-dire à la relation qu’ils entretiennent avec leur travail. Mon expérience est que c’est dans l’enrichissement du travail que l’on peut trouver les ressources qui permettent de reconstruire une offre différente, intéressante pour les clients et utile socialement.
En d’autres termes, il n’y aura pas de redressement productif durable sans re-considération du travail.
Alors que la crise s’installe et se durcit, il est de la responsabilité des dirigeants de rechercher la cohésion de tous au sein de leur entreprise. C’est une raison supplémentaire d’améliorer la qualité du travail. Il s’agit de lancer un signal clair : oui, l’entreprise se soucie de la santé et du bien-être des salariés qui y travaillent. Ce signal d’attention peut s’incarner dans un projet fédérateur, mobilisateur pour les partenaires sociaux, le management intermédiaire et l’ensemble des salariés.
Améliorer le bien-être au travail est aussi un objectif privilégié pour donner du concret à la responsabilité sociale (RSE). Réconcilier l’économique et le social, l’efficacité productive et les conditions de travail suppose de revaloriser la qualité du travail.
C’est aussi un sujet qui permet de faire progresser le dialogue social. Toutes les parties ont intérêt à l’amélioration de la qualité du travail. Il est d’ailleurs regrettable que la négociation interprofessionnelle sur la qualité de vie au travail semble avoir du mal à s’ancrer dans les préoccupations des salariés et les problématiques de santé. Elle semble se cantonner à l’écume sociétale (congé parental, conséquences de l’introduction des nouvelles technologies…). Elle sera utile si elle finit par entrer dans le vif du travail.
La fondation Terra Nova propose quelques pistes dans cette note.
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