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17 / 10 / 2011 | 34 vues

Tensions sociales dans les maisons de retraite de la ville de Paris

À l’appel de l’intersyndicale FO et CGT du CASVP (Centre d'action sociale de la ville de Paris), plus de 200 collègues des 14 EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ont manifesté leur colère et leur désarroi le jeudi 13 octobre 2011 sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

Une délégation des représentants syndicaux, accompagnée de collègues IDE, aides soignants, agents sociaux etc., a été reçue par Liliane Capelle et Laure de La Bretèche (respectivement adjointe au maire chargée des seniors et du lien intergénérationnel et directrice générale du CASVP).

Les points essentiels de la plateforme revendicative qui ont été débattus concernent :

Renforcement des effectifs pour un service de qualité.

Depuis bien des années, la situation dans les EHPAD se détériore par manque de personnel et par voie de conséquence, les conditions de travail désastreuses ne permettent plus un service de qualité rendu aux seniors.

  • Face à ce contexte étayé par des témoignages de nos collègues soignants et hospitaliers, l’adjointe au maire rejette entièrement la faute sur l’État et la convergence tarifaire. Un argument trompeur et faux que nos deux organisations syndicales rejettent sous prétexte que le CASVP refuse catégoriquement de nous communiquer les effectifs budgétaires et réels, malgré l’accord de l’adjointe au maire.

Aujourd’hui, on constate que l’élue politique est aux ordres de la directrice générale du CASVP. Une situation surréaliste !

Par ailleurs, Liliane Capelle confirme le maintien des effectifs actuels, un sous-effectif chronique comme tout le monde sait. Un élargissement de l’équipe d’intervention est envisagé après un nouveau redéploiement. Aucun chiffre n’est avancé.

Mise en place d’un protocole de fonctionnement en cas d’effectifs insuffisants

La demande est renvoyée à un groupe de travail à venir.

Attribution des mesures bas salaires au personnel ne relevant pas de l’IA.

La NBI est versée au personnel soignant de l’AP/HP. Pour raisons de logique comptable, le CASVP refuse de l’attribuer au personnel soignant des EHPAD du CASVP. Inadmissible. En plus d’un abaissement de la prime consécutivement à une répartition discrétionnaire, les collègues sont injustement privés du versement de la NBI.

Augmentation des primes à tout le personnel

Lors de cette audience, un engagement a été pris par l’adjointe au maire pour le vendredi 21 octobre 2011.

Déblocage du gel des formations des aides soignants et nomination immédiate des agents sociaux ayant réussi la scolarité ou la VAE

Des formations sont gelées en 2012. Le CASVP invoque l’absence de postes budgétaires d’aides soignants pour refuser les formations. Le droit à la formation est bafoué et ne peut recueillir que notre plus profond désaccord.

Les contractuels ne bénéficient pas des jours de RTT et des cycles de travail, comme leurs collègues titulaires. Nous exigeons les mêmes droits pour tous.

À l’issue de l’audience, les représentants de la mairie de Paris et du Centre d’action sociale de la Ville de Paris ont été hués et sifflés par les 200 collègues des 14 EHPAD, qui manifestaient sur le parvis de l’Hôtel de Ville depuis 14h30.

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