Les compagnies low-cost n'entretiennent pas toujours les meilleures relations avec leurs salariés, ce n'est pas une nouveauté. C'est pourquoi il ne devrait pas être surprenant d'apprendre que le syndicat Unac a déposé un appel à la grève pour les personnels navigants d'Easyjet travaillant en France ce mois de juillet. Il ne s'agit pourtant pas d'une première pour la compagnie britannique. La grève pourrait toucher les trois bases d'Easyjet en France, à Roissy, Orly et Lyon Saint-Exupéry, du 12 au 13 juillet.

Le contentieux porte sur l'un des fondements du modèle low-cost, le système de rémunération.

Easyjet utilise pour le moment un système de grades, fondé sur la position des employés dans la compagnie, tandis que l'Unac voudrait voir l'introduction d'un accord d'intéressement voyant la rémunération varier en fonction de l'ancienneté ainsi qu'une amélioration de la couverture sociale des salariés. Ce genre de pratiques semble pourtant inconcevable dans un système de low-cost, où il est souvent plus simple de remplacer les salariés que de s'attacher leur affection.

D'ailleurs, chez Easyjet, on ne s'inquiète pas outre-mesure. L'Unac a beau être l'un des principaux syndicats pour le personnel navigant aérien en France, il est minoritaire chez Easyjet (ne représentant, de son propre aveu, que 40 % du personnel syndiqué). D'autant que l'accord d'entreprise, que conteste l'Unac, a déjà été signé par les syndicats majoritaires de la compagnie. Easyjet semble avoir de bonnes raisons de rester serein, toutefois, il reste à voir comment une entreprise qui ne connaît pas les grèves pourrait réagir si son trafic est effectivement perturbé par une action en juillet.