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27 / 12 / 2010 | 6 vues
Cgt Cci Region Paris - Ile De France / Membre
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Prime à la casse des emplois à la CCIP

Pour passer le cap de la régionalisation et tenir les réductions d'effectif, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP) rémunère des directeurs sous la forme d'une prime d'objectif annuel.

Dans les lettres de mission adressées début 2010 à ses directeurs, la CCIP promet le versement d’une prime exceptionnelle « soumise à la réalisation d’objectifs spécifiques » et  « dont le montant annuel maximal est de 10 % de votre rémunération annuelle brute » (source : les lettres d'objectifs présentées par des directeurs de la CCIP à la CGT ).

  • Lors de la classification des emplois en 2008, la CCIP ne comptait pas moins de 52 directeurs (soit 1 directeur pour moins de 69 collaborateurs permanents).

Un chiffre disproportionné et choquant alors que la CCIP tente de se retrancher derrière un prétendu mauvais contexte budgétaire pour justifier des refus d'augmentation de salaire, des suppressions de postes et la dégradation de nos conditions d’emploi.

Dans la liste des objectifs que devront atteindre nos directeurs pour se voir remercier par cette généreuse rétribution figure :

  • « L’objectif est d’identifier des départs non remplacés supplémentaires (...) Cette baisse d’effectif pourra viser toutes les filières mais plus spécialement les services généraux, le secrétariat, la communication, finance-gestion, l’informatique… »
  • « Cet objectif représente 10 % du calcul du montant de votre prime… »


Début 2010, la CCIP affichait un objectif de suppression de 90 emplois.

Alors que les suppressions d’activité se sont déjà multipliées (centre de montagne de Lajoux, filière art floral, évolutifs, laboratoire de gemmologie) et que certains de nos collègues sont licenciés par la CCIP ; les directions préparent les plans de mise en œuvre de l’audit stratégique Cap 2015.

À quelques jours de la communication de ces plans, il est à craindre qu’ils s’appuieront sur de nouvelles suppressions d’emploi et d’activité. S’accompagneront-elles, sous les sapins de nos directeurs, de la généreuse prime à la casse ?

Abandons de missions, fermetures de services, externalisation, personnel licencié, réduction d’effectifs, pression commerciale, collaborateurs surchargés. Ces injustices sont rendues d’autant plus insupportables qu’elles contribuent à épaissir les enveloppes de bonus pour certains.

Plus que jamais à la CCIP, le malheur des uns fait la récompense des autres.
La CGT refuse cette indécence.

En 2009, un seul sur quatre employé à la CCIP a reçu une prime. Le montant moyen de cette prime pour les non-cadres était de 560 € bruts (source bilan social CCIP 2009).

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