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19 / 11 / 2010 | 3 vues
Rémi Aufrere-Privel / Membre
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Manifestation intra-syndicale inédite à la CFTC

C'est sans doute une première de l'histoire de la centrale syndicale chrétienne (et dans les autres confédérations syndicales françaises). Trois à quatre dizaines de militants de la CFTC cheminots, emmenés par leurs ex-dirigeants nationaux, provenant des régions de Paris, Strasbourg, Metz et Lille, ont occupé la cour de la centrale confédérale à Paris (Xème) mercredi 17 novembre 2010.

 
Reprenant des habitudes de manifestations de SUD Rail, voire de la CGT cheminots ou de FO cheminots, ces militants ont allumé des fumigènes de sécurité ferroviaire dans la cour et dans la salle où se réunissaient les responsables de la fédération des transports CFTC.

À noter que la confédération a dû menacer de faire intervenir la police et a procédé à l'évacuation des salariés devant l'agressivité des manifestants.

  • À l'origine de cette manifestation intra-syndicale inédite, les militants en colère ont tenus à indiquer qu'ils s'estimaient « trahis » par leur confédération qui s'oppose à l'accord conclu en janvier 2010 entre FO, CFE-CGC et leur structure cheminote pour présenter des listes communes aux élections professionnelles SNCF de mars 2011. Cet accord, qui va au-delà d'une simple entente électorale, soulève des questions pour la centrale chrétienne.

 

Selon la confédération, le plus dangereux est le cadeau offert à FO cheminots puisque l'intégralité des suffrages obtenus seraient versés au crédit de FO.

Après avoir, dans un premier temps, autorisé les responsables cheminots fin 2009, à engager les négociations avec FO et la CFE-CGC, la confédération a fait le constat que cette répartition serait l'enterrement de sa représentativité à la SNCF et dans la branche ferroviaire.

  • En septembre 2010, percevant bien les dangers de cette radicalisation, la confédération CFTC a donc officialisé la rupture en démettant de leurs mandats de responsables nationaux plusieurs dirigeants, dont le secrétaire général Bernard Aubin. 



C'est pourquoi, Bernard Sagez, membre de la commission exécutive confédérale, ainsi que le président Jacques Voisin et le secrétaire général Philippe Louis ont à nouveau indiqué que le protocole d'accord ne serait pas validé en l'état par la confédération.
 
Rappelons qu'avec à peine plus de 5 % aux élections professionnelles SNCF en mars 2009, la CFTC est en grand danger de représentativité, tout comme FO avec moins de 8 % (en accord avec la très modeste CFE-CGC). Sans omettre les nombreux départs qu'à connu la CFTC cheminots à compter de l'automne 2008 (présidente, secrétaires généraux, membres du bureau national, responsables régionaux et militants de terrain) et ceux des autres organisations non représentatives, comme FO et la CFE-CGC.

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