Comme moi, vous recevez ce genre d'enquêtes d'opinion extrapolant les comportements pour en tirer des généralités au niveau national ou européen :
 

• Impossible pour un Français de rester concentré plus de 12 minutes sur son travail sans être interrompu ; 93,3 % des Français passent plus de 4 heures par jour sur leur ordinateur et 70 % déclarent utiliser leur ordinateur pour gérer leurs affaires personnelles au bureau. Plus d’un Français sur deux se connecte à des réseaux sociaux durant ses heures de travail. Près d’un message sur 3 revêt un caractère non professionnel et 75 % avouent interrompre leur travail pour regarder le contenu d’un nouveau message qu’ils viennent de recevoir. Pour plus des deux tiers des Français, ce qui est urgent passe avant ce qui est important et 25 % des sondés estiment ne travailler que dans l’urgence

• Près de 2/3 des Français considèrent le télétravail comme une clé de la satisfaction professionnelle. GrIDsure, l'alternative innovante aux mots de passe et aux codes PIN, dévoile aujourd'hui les conclusions d'une enquête sur le télétravail réalisée auprès de plus de 100 employés français qui travaillent sur ordinateur. L'étude révèle que 64 % d’entre eux considèrent le télétravail comme un critère essentiel dans le choix d'un nouvel emploi et un élément primordial dans l’appréciation de leur poste. Pourtant, si le télétravail est fortement plébiscité par les employés interrogés, seuls 7 % d’entre eux y ont réellement accès.

Doit-on être surpris ? Non, vu la prolifération d'enquêtes, de sondages et de baromètres en tout genre d'instituts et de cabinets, basés sur des méthodologies dites scientifiques prouvées par des bases de données de millions de réponses.

Pour ceux que cela intéresse, revisitez les théorèmes de Gödel sur l'inconsistance et l'incomplétude des axiomes d'un ensemble mathématique donné (population, échantillon) qui aboutit à pouvoir démontrer le vrai et le faux en même temps, et celui de Liapounoff sur la moyenne statistique d'un événement quelconque qui retombe toujours sur la courbe en cloche bien connue.

C'est la méthode Coué et notre pays est aussi dirigé ainsi, un coup de communication en réaction à un événement quelconque et, hop, un sondage pour en voir l'effet qui le justifie. On appelle cela la démocratie moderne et participative.

On explique pendant des années à nos élites qu'il faut sortir de certaines écoles et qu'avec un bon tableau de bord doublé de bons consultants en stratégie et organisation, on peut diriger n'importe quelle entreprise en suivant le pilotage des indicateurs, des statistiques et des enquêtes d'opinions.

Il y a en fait 2 approches opposées alors qu'elles devraient être complémentaires.

• Ceux qui vous expliquent le présent en interrogeant le futur (les potentiellement dangereux et pas très sérieux) et ceux qui vous  projettent le futur en mesurant le présent (les potentiellement moins dangereux se prétendant plus sérieux).

Qui croire ? Faites vos jeux !