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À Canal+, l'égalité ce n'est pas la parité...
Dans l'accord NAO, il était prévu une enveloppe de 0,2 % au titre du rééquilibrage des salaires hommes-femmes. Cette année, 221 femmes ont bénéficié de cette enveloppe. Mais voilà, pour les hommes qui sont dans une situation inverse, c'est-à-dire un salaire inférieur à celui de femmes alors qu’ils effectuent exactement les mêmes tâches et missions, et bien c'est non !
C'est d'autant plus incompréhensible que le nombre d'hommes concernés à Canal+ par cette disposition ne doit pas être très important. C’est particulièrement vrai pour des salariées issues de TPS et qui bénéficiaient d’une rémunération plus élevée que des salariés de Canal+. Mais le nombre importe peu, c'est le principe qui nous guide.
Messieurs, vous n'avez qu'à bien vous tenir !
Cette disposition, nous l'avons contestée lors de la négociation engagée en fin d’année et nous pensions que la DR(H) appliquerait la réciprocité. Ce n'est pas le cas.
Dans ces conditions, nous considérons que cette différence de traitement est inacceptable.
Elle est contraire à toutes les dispositions législatives et jurisprudentielles qui imposent aujourd'hui une égalité de traitement, ce que la CFE CGC qualifie de parité.
La Parité, un combat de tous les jours...
La CFE-CGC porte ce débat au niveau national depuis de nombreuses années. Pas seulement sur les salaires, mais sur la formation, la gestion de carrière, la mobilité etc.
Évidemment, dans beaucoup d'entreprises, c'est d'abord chez les femmes que se constatent des disparités défavorables, et nous revendiquons systématiquement un rééquilibrage en leur faveur. Mais lorsque la situation inverse se présente, elle doit être traitée de la même façon.
La fin de non recevoir de la DR(H) apportée à notre demande nous incite à imaginer d'autres formes d'actions pour que soient respectés le droit et la jurisprudence en la matière.
Selon le principe de salaire égal à travail égal, l'employeur est tenu d'assurer l'égalité de rémunération entre les salariés qui effectuent un même travail. Affaire à suivre...