Organisations
Quand la science-fiction se réalise chez France Télécom Orange et chez SAP
Extrait de "Enjeux et tabous de la prévention des risques psychosociaux", un dossier du Miroir Social du 26 novembre 2009 où j'affirmais : « Il faut être capable de mesurer la performance sociale sinon on en restera aux constats avec de simples mesures d’ajustement ».
L'article s'interrogeait sur le moment où l'on verrait une direction piloter une série d’indicateurs sociaux avec le bien-être comme nouveau critère de l’accord d’intéressement aux résultats ? Le tout en soulignant que cela confinait alors à de la science-fiction.
On y arrive. Deux événements récents chez France Télécom et SAP viennent crédibiliser notre démarche d'alignement de la performance globale des entreprises et des organisations sur le bien-être et la qualité de vie au travail, dont le marqueur de la performance sociale est l'IBET (indice du bien-être au travail).
France Télécom Orange vient d'annoncer que le tiers de la rémunération variable de ses 1 100 cadres supérieurs sera basée sur des critères de performance sociale. Ce n'est pas encore le cas de l'intéressement, mais on s'en rapproche. Qu'en est-il de la transparence méthodologique et du dialogue social avec les syndicats ?
SAP vient, par son conseil, de sortir le CEO Léo Apotikher pour ses méthodes de management tyrannique ayant fait des émules dans les strates intermédiaires. Il paye une mauvaise performance sociale, c'est le discours officiel, profitons-en car les adeptes de la performance financière comme unique étendard avec l'EVA, nous diront qu'il paye une mauvaise absorption de BO.
Un partout et la balle au centre, mais la performance sociale avec la mesure fait son chemin.
Nul n'est prophète en son pays, dit-on...