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Hôpital : « Une chaîne robotisée capable d’englober le travail de 3 techniciens au lieu de 12 ! »
À Cochin, il est inscrit sur le tableau des effectifs de la bactériologie 35,6 ETP, dont des temps partiels, 41 postes sont demandés par l’encadrement pour le nouveau bâtiment Jean Dausset pour l’activité de la bactériologie… Quant à l’obtention de ces postes, l’encadrement reste très pessimiste ! Sur les 17 cadres comprenant le pôle de biologie Cochin et Hôtel-Dieu, 9 devraient être maintenus, un poste sur deux serait supprimé. Ce qui certifie la lourde inquiétude du personnel quant à son devenir immédiat.
Devenir immédiat, parlons-en
Une chaîne robotisée capable d’englober le travail de 3 techniciens au lieu de 12 ! Le bâtiment Jean Dausset a été réalisé contre un coût de 65 millions d’euros, nous dit-on et pour quel but ? Quatre-vingts pour cent de cette « nouvelle » activité absorberait en partie celle de l’Hôtel-Dieu. Un parc d’automates est prévu afin de rassembler l’activité de biologie avec celle de l’hématologie, avec une chaîne robotisée capable d’englober le travail de 3 techniciens au lieu de 12 !
La direction se charge d’appliquer, comme dans la métallurgie, des plans de suppressions de postes et de licenciements, comme il est fait actuellement en stomatologie de Cochin, où 10 à 15 attachés sont menacés de licenciement.
De la charte d’accompagnement des mobilités aux restructurations du plan stratégique 2010-2014 aux véritables plans de licenciements, il n’ y a pas loin. Au nom d’économies et de la loi Bachelot, la direction voudrait nous faire manger cette soupe afin de sacrifier nos vies, nos emplois et nos hôpitaux.
Soupe particulièrement amère, puisqu’il s’agit de nous faire passer de 37 hôpitaux de l’AP-HP à 12 groupes hospitaliers ou territoires de santé sous le giron de l’Agence Régionale de Santé (ARS).
En clair, la direction générale de l’AP-HP utilise les personnels des laboratoires de Cochin et ceux de l’Hôtel-Dieu pour généraliser ensuite cette politique tentaculaire vers d’autres établissements de l’AP-HP. Le but est de réaliser le plan stratégique de 2010-2014 cadré par un plan d’économies de 228 millions d'euros, se caractérisant par 4 000 suppressions de postes de travail à l’AP-HP. Le personnel médical devra aussi réaliser des économies en réduisant le nombre de gardes, dont les premières coupes se feront en biologie et vers d’autres spécialités comme la psychiatrie sur Cochin, au détriment du malade.
Multiplication de micro-projets
Les activités de la biologie E menace immédiate sur les 150 emplois, toutes catégories confondues, sur le pôle de l’activité des laboratoires, avec des suppressions de postes de travail sous couvert de nouvelles évolutions technologiques. Le directeur de l'APHP, Benoît Leclercq le confirme totalement lorsqu'il affirme, le 11 février : « La suppression de 3 à 4 000 postes supplémentaires passe par une multiplication de micro-projets de regroupement de services ». Citant la chirurgie digestive de l'Hôtel Dieu, il précise :« Ainsi, on aura économisé 40 emplois ». Et il ajoute : « J'ai demandé que l'on rapatrie l'ensemble de la biologie de l'Hôtel-Dieu dans les laboratoires de Cochin. Résultat de cette affaire : là aussi, entre 20 et 30 personnes. C'est la multiplication de micro-projets de ce type qui nous permet d'approcher ce chiffre de 3 000 ou de 4 000 ». Ce qui réaffirme les fusions afin d’éliminer les « doublons », selon la direction et seraient prévus pour le 15 avril et ce, jusqu’au 15 mai 2010. Cependant, rien n’est arrêté et tout peut-être stoppé ! Il suffit que M. Delanoê, Maire de Paris et Président du Conseil d’Administration de l’AP-HP, convoque un conseil d’administration extraordinaire afin d’annuler le vote du 3 juillet 2009 de M. Le Guen, vice-président du C.A, afin d’arrêter ces décisions…
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