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02 / 06 / 2009
Rodolphe Helderlé / Journaliste
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Et pourquoi pas un statut des "salariés risqueurs" ?

Les principes fondamentaux des Scop (Société coopérative ouvrière de production) ont aujourd'hui particulièrement le vent en poupe : un salarié, une voix; capital détenu majoritairement par les salariés sans qu'aucun puisse être majoritaire à titre individuel et constitution de réserves impartageables.

Les leviers de développement du nombre de Scop tiennent à la fois à la capacité des salariés à reprendre leurs entreprises sous cette forme, à une augmentation des capacités d'investissement et à la capacité de créer des groupes coopératifs.

Dans les cinq ans à venir, les dossiers de reprise d'entreprise vont se multiplier au regard du nombre de dirigeants qui vont partir à la retraite. Un phénomène qui va d'autant plus s'amplifier avec la crise actuelle. Du moins si l'Etat incite les salariés à reprendre leur entreprise sous forme coopérative. "Nous faisons un important lobbying pour que l'on reconnaisse le statut de salariés risqueurs. Les capitaux risqueurs sont bien couverts à 50%, pourquoi il en serait autrement pour des salariés. Cette situation est injuste", estime Patrick Lenancker, président de la confédération générale des Scop. Le dossier avance. L'idée de zones franches coopératives serait en train de faire son chemin.

La capacité d'investissement des Scop est autre levier de développement. Le président de la confédération regrette que des fonds d'investissements régionaux rechignent à mettre au pot dans des Scop au motif que la plus value serait trop faible. La aussi les choses avancent. Finorpa, un fonds d'investisement détenu à 51 % par la région Nord-pas-de-Calais s'intéresse désormais aux Scop et à leur encrage territoriale.

En attendant, les Scop peuvent compter sur l’Institut de Développement de l’Economie Sociale (IDES), une société de capital-risque dédiée aux entreprises de l’économie sociale (coopératives, mutuelles, associations…). La capacité d'investissement est aujourd'hui de 25 millions d'euros et va passer à 50 millions d'euros.

Le développement des Scop passe aussi par la possibilité de constituer des groupes coopératifs où les filiales contrôleraient la maison mère, à l'instar des modèles du Crédit Mutuel et du Crédit Agricole.

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