La  société PPG qui a annoncé récemment l’arrêt définitif de sa production des peintures sur le site de Saultain avec son cortège de 260 suppressions de postes qui s’en suivront, ne semble pas mesurer les risques de débordements liés à ce Plan de Destruction de l’Emploi. 

La direction n’avait pas manqué, lors de l’annonce de la fermeture de l’activité peintures, d’affirmer qu’elle mettrait tout en œuvre pour trouver et ou faciliter une solution de ré industrialisation du site de Saultain classé SEVESO niveau haut.

La direction décline une invitation du conseil régional

Hors et contre toute attente, le directeur des établissements de Saultain et de Marly, touchés par le plan, décline une invitation de M. Pierre de Saintignon, premier vice président du conseil régional. L’intersyndicale a toujours jusqu’à présent incité les salariés à rester au travail et privilégie la négociation à la confrontation mais pour combien de temps encore ?

Pour l’heure, l’intersyndicale ne désarme pas et, plus déterminée que jamais, va tirer ce  vendredi à partir de 16 heures un coup de semonce.

Cortège de voitures et concert de klaxon

Les salariés de PPG de Marly et de Saultain quitteront leurs établissements respectifs en voiture à grands coups de Klaxon, phares et feux de détresse allumés, 2 personnes par voiture , le passager brandissant un drapeau PPG. Ils se rendront jusqu’à l’Hôtel de ville de Valenciennes  ou ils remettront à l’attention de M Riquet, Maire de Valenciennes, une lettre sous forme d’appel au secours. Les salariés distribueront également un tract à la population. Le Maire de Valenciennes a déjà informé l’intersyndicale qu’étant en campagne électorale en Normandie, il ne pourra pas être présent ce vendredi mais qu’il espère que cette manifestation ne passera pas pour de l’indifférence pour un dossier qu’il qualifie de première importance. Il a déclaré avoir contacté Brice Horteufeux, ainsi que Jean Louis Borloo, ancien Maire de Valenciennes, qui s’étonne de la politique menée par PPG depuis plus de 10 ans sur le site de Saultain.

Espérons que ce coup de semonce incitera la direction de PPG à plus de considération vis à vis de ses salariés et qu’elle mettra en place les conditions nécessaires  un véritable dialogue social. Dans le cas contraire la direction de PPG pourrait avoir à affronter l’expression du désespoir de ses salariés avec le risque des débordements déjà observés dans ce cadre, et qui plus est, avec ici tous les dangers liés aux caractéristiques d’un site classé SEVESO.